photo : Nazar RIBAK
Le vernissage a eu lieu au prestigieux Musée des Beaux-Arts de Lviv Andrey Sheptytsky le 4 septembre 2024, en présence des artistes exposants se déplaçant spécialement à Lviv pour l’occasion.
L’idée de cette collaboration est née en 2022, lorsque l’Ambassade d’Ukraine en France a sollicité l’association pour organiser la projection du documentaire « Marioupol, l’espoir n’est pas perdu », réalisé par Max Lytvynov. Cette projection s’est tenue dans la ville du Havre, en Normandie, marquant un moment symbolique pour cette ville portuaire qui partage un destin similaire avec Marioupol, ayant été en grande partie détruite durant la Seconde Guerre mondiale.
Le succès de cet événement a conduit à une tournée du film dans plus de 40 villes françaises, dont Clermont-Ferrand en mai 2024.
Photo : Nazar RIBAK
Ce projet a pour objectif de promouvoir les échanges entre artistes ukrainiens et français, tout en renforçant les liens culturels entre nos 2 pays.
L’exposition réunit des artistes français tels qu’Eva Dalmat, Mickaël Doucet, Anthony Duranthon et Cindy Soula, accompagnés du photographe Yann Vernerie, ainsi que des artistes ukrainiens comme Olesia Trofymenko, Tetiana Yagodkina, Artur Kotyk et d’autres créateurs talentueux. Ces artistes vous invitent à découvrir leurs œuvres variées, allant de la peinture à la sculpture, en passant par la métalloplastie.
Clermont-Ferrand a participé en finançant la participation de l’artiste Anthony Duranthon, sélectionné après un appel à candidatures lancé par l’association “Les Arts en Balade“.
L’actualité de Lviv du 4 septembre 2024, marquée par des événements liés à la guerre, a teinté ce projet artistique d’une réalité poignante. Cela a renforcé la symbolique de l’exposition, où l’art devient à la fois un témoignage de résilience et un moyen de guérison. Le projet inclut également des œuvres de 7 artistes-soldats ukrainiens, pour qui l’art est une forme de thérapie.
Photo : Nazar RIBAK
Photo : Nazar RIBAK
Les artistes ont exploré les expositions d’Olexandr Sukholit et de Maria Primachenko, 2 des artistes les plus célèbres de Lviv au Musée national Andrey Sheptytsky, ainsi que celle consacrée à Volodymyr Patyk. Malgré la guerre qui a conduit à mettre temporairement à l’abri une grande partie des collections, ces découvertes ont enrichi les échanges entre les artistes français et le patrimoine ukrainien, ajoutant une profondeur supplémentaire à leur collaboration. Ils ont également exploré l’Académie nationale des beaux-arts et d’architecture de Lviv, son école préparatoire, et le village de Drohobych, en découvrant l’histoire de Bruno Schulz à travers le musée et l’église Saint-Georges, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que la mine de sel.
Photo : Nazar RIBAK
“Ce fut une expérience profondément marquante, tant sur le plan humain qu’artistique.”
“Dès notre arrivée, j’ai ressenti un mélange d’excitation et d’appréhension face à l’ampleur du projet et aux rencontres qui nous attendaient. La visite de l’Académie nationale des arts de Lviv, nos échanges avec le recteur et les artistes locaux, ainsi que la découverte des lieux de mémoire comme “Le champ des morts”, m’ont profondément touché. Le contexte de la guerre, bien sûr, a imprégné chaque moment de notre séjour, rendant nos interactions encore plus intenses et empreintes de solidarité.
Le jour de l’attaque à Lviv, le 4 septembre, restera gravé dans ma mémoire.
Ce drame nous a tous rappelé la fragilité de la vie et l’importance de la culture comme moyen de résilience. Malgré la tristesse et l’horreur de cette journée, j’ai été impressionné par la dignité et la force des habitants et des artistes. Ils continuent à créer et à s’exprimer malgré tout, et cela m’a profondément inspiré.
Tableau “A smile for Ukraine” d’Anthony Duranthon, encre sur papier
Photo : Nazar RIBAK
L’exposition UKRAFT au Musée national, que nous avons inaugurée dans un tel contexte, a pris un sens encore plus fort. J’ai ressenti une grande fierté de participer à ce projet qui symbolise la rencontre et le dialogue entre nos cultures, et j’espère que nos œuvres continueront à faire écho à cette solidarité.
Ce voyage a aussi été l’occasion de tisser des liens précieux avec mes collègues artistes, ainsi qu’avec les habitants de Lviv, qui nous ont accueillis avec une générosité inoubliable. Nos excursions à Drohobytch et dans d’autres lieux emblématiques m’ont permis de mieux comprendre la richesse culturelle de la région, et je suis profondément reconnaissant pour toutes ces découvertes.
En somme, cette expérience a été marquée par des émotions intenses, oscillant entre admiration, tristesse, et espoir. Elle m’a profondément transformé, tant en tant qu’artiste qu’en tant qu’individu. J’espère pouvoir prolonger ce dialogue artistique avec nos amis ukrainiens et contribuer à porter leurs voix, ici en France.”
Comme chaque année, le cœur de Clermont-Ferrand se transforme en village italien.
Gastronomie et artisanat de toutes les Régions d’Italie vous attendent, grâce à la Chambre de Commerce pour l’Italie en France.
Du 21 au 26 juin de 9h à 20h.
Le Centre Europe Direct était présent à la 1ère Journée des Cultures du Monde, organisée à la Comédie de Clermont, dimanche 27 novembre 2022.
Aux côtés de WorldTop ESN et du Réseau International des Villes Michelin, entre autres, nous étions au cœur du pavillon “Clermont-Ferrand, ville-monde”.
Chaque pavillon représentait un continent et bien évidemment étaient présents les Jeunes Européens Auvergne, la Società Dante Alighieri et Clermont 2028 sur le pavillon Europe !
Plus de 1250 personnes ont fréquenté ce nouvel événement, qui a montré à quel point Clermont-Ferrand est une ville cosmopolite.
Cette manifestation ayant rencontré son public, dès la 1ère édition, devrait revenir chaque année !
La Journée des Cultures du Monde a rassemblé plus de 30 associations internationales représentant plusieurs continents. Ces associations qui organisent tout au long de l’année de nombreuses activités dans les différents quartiers de la ville, contribuent à la vie culturelle de notre ville et apportent leur contribution à l’ouverture internationale et à la connaissance des autres cultures du monde.
Le public nombreux et familial a pu admirer 6 superbes panneaux, réalisés spécialement pour la Journée des Cultures du monde, et qui représentent la beauté et les différences des continents mais aussi leur complémentarité et leur singularité. Ces panneaux sont des réalisations de Damien Chavanat, artiste, carnettiste et voyageur passionné et talentueux qui participe régulièrement au Rendez-vous international du Carnet de Voyage, une manifestation reconnue et inévitable de notre ville.
Il y en avait pour tous les goûts et tous les âges, grâce aux activités variées proposées toute la journée :
Merci à tous les partenaires :
La Journée des Cultures du Monde, un événement festif et ludique organisé par la Ville, aura lieu à la Comédie, dimanche 27 novembre 2022.
La Journée des Cultures du Monde rassemblera une trentaine d’associations culturelles internationales représentant plusieurs continents. Ces associations qui organisent tout au long de l’année de nombreuses activités dans les différents quartiers de la ville, contribuent à la vie culturelle de notre ville et apportent leur contribution à l’ouverture internationale et à la connaissance des autres cultures du monde. Elles seront regroupées dans 5 pavillons, dans lesquels le public va pouvoir voyager à travers les 5 continents : l’Afrique, l’Amérique, l’Asie, l’Europe et l’Océanie.
Aussi, un 6ème pavillon intitulé « Clermont-Ferrand – Ville Monde », sera dédié aux grands projets internationaux qui relie notre ville au monde, qui contribuent à l’ouverture et au rayonnement international de notre ville.
Vous pourrez venir admirer 6 superbes panneaux, 1 pour chaque pavillon, réalisés spécialement pour la Journée des Cultures du monde, et qui représentent la beauté et les différences des continents mais aussi leur complémentarité et leur singularité. Ces panneaux sont des réalisations de Damien Chavanat, artiste, carnettiste et voyageur passionné et talentueux qui participe régulièrement au Rendez-vous international du Carnet de Voyage, une manifestation reconnue et inévitable de notre ville.
En plus de ces 6 pavillons, le public pourra profiter des animations conçues grâce aux associations :
Débats, films, jeux du monde, origami, calligraphie, masques chinois, danse, musique, henné, exposition photos et textiles du monde ou encore marché du monde… il y a des activités pour tous âges et tous les goûts !
Programme détaillé :
Débats & Rencontres :
Écritures, calligraphies & masques chinois : (10 personnes par atelier. Les inscriptions sont prises dans l’ordre d’arrivée.)
Origami : (10 personnes par atelier. Les inscriptions sont prises dans l’ordre d’arrivée.)
Musiques & Danses :
Tout au long de la journée :
Les partenaires présents :
Chaque année, le Rendez-vous du carnet de voyage permet à plus de 100 carnettistes d’exposer leurs carnets de voyages et de rencontrer le public, pendant 3 jours. Si l’événement a toujours été profondément ouvert sur le monde en accueillant des artistes du monde entier, cette année il devient international même dans son intitulé, en devenant « le Rendez-vous international du carnet de voyage ».
Depuis 22 ans, c’est le plus grand événement consacré au carnet de voyage : de l’aquarelle à la bande dessinée, du carnet traditionnel aux carnets numériques et sonores, tous les styles sont représentés.
Afin de faire du « Rendez-vous » un véritable carrefour du carnet de voyage, l’association « Il Faut Aller Voir » s’investit dans la mise en place de plusieurs projets de coopération internationale. Activement soutenue par la Ville de Clermont-Ferrand à cet égard, l’association met en valeur des villes du Réseau international des Villes Michelin.
En 2021, pour la 1ère fois, 4 carnettistes du RIVM étaient présents : Felix TAMAYO de Valladolid en Espagne (acarela.blogspot.com), Kerstin Schoch de Karlsruhe (Instagram : kerstins_sketches) en Allemagne, Daniel Valencia Garcia de Querétaro au Mexique et Sighanda de Cuneo en Italie.
Né en 1963 à Regensburg, enfant déjà, il aimait dessiner et peindre. Depuis 1982, crayon et papier l’accompagnent dans tous ses déplacements. Sur le plan professionnel, il travaille comme directeur informatique pour un groupe international. Josef est un Européen convaincu, c’est pourquoi il voyage surtout en Europe. Comme une partie de la famille de Josef Lermer vit à Vienne, son sujet de prédilection est, outre Regensburg, la capitale autrichienne. Ce qu’il trouve fascinant dans l’urban sketching, c’est que, même après des années, on peut se remémorer l’atmosphère du lieu et rencontrer partout des personnes partageant les mêmes idées.
Maître de conférences à la Manchester Metropolitan University, responsable du cours BA (Hons) Interior Design et ancienne architecte, son style de dessin élégant met l’accent sur la valeur du stylo, du crayon et de l’aquarelle dans la communication de l’espace et des bâtiments. Lors d’un échange d’enseignement à l’École polytechnique Temasek de Singapour en 2012, elle a découvert la communauté mondiale des croquis urbains et est depuis activement engagée auprès des Urban Sketchers. Elle a créé le Manchester Urban Sketching Group la même année, et son livre Archisketcher a été publié en 2015. Avant le Covid-19, elle a animé des ateliers de dessin spécialisés dans la compréhension de la perspective. Elle a collaboré avec Winsor & Newton et Derwent sur des opérations artistiques médiatisées et avec The Big Draw. Elle fait également partie du comité de rédaction de Mancunian Books. Son travail a été présenté dans le Sunday Observer News Review et sur le site Web du Guardian.
Natif de Clermont-Ferrand, il a suivi des études graphiques et conjugue ses passions (le dessin et les voyages) pour créer une collection de carnets de voyage et de BD. Il fait rarement des kilomètres pour aller voir un site, préférant traîner dans les villes, les campagnes, les petits cafés, attendant la rencontre facilitée par le fait de dessiner in situ.
« En 1991, j’avais réalisé, en commande, une série de dessins sur la ville de Clermont-Ferrand. Ma ville, sur laquelle je jetais un regard “quelque peu provocateur”, dixit un journaliste, a aujourd’hui revêtu des couleurs plus chatoyantes. Ses murs gris se sont habillés de robes roses, ocres jaunes, rouges et saumon. À moins que ce ne soit mon regard qui ait changé !? Par une nouvelle série de dessins réalisés sur les mêmes lieux, trente et un ans plus tard, je veux marquer ces transformations de la cité. »
Elle a cessé son activité de gestionnaire dans le secteur financier au bout de 20 ans pour se consacrer entièrement à son art. Exposant régulièrement ses dessins, peintures, illustrations et bandes dessinées, elle a reçu la mention honorable de la 2ème Biennale de dessin d’Almada en 2018. Elle anime également des ateliers et réalise des illustrations pour des livres. Braga marque l’œuvre de Patrícia, qui a trouvé à travers elle la meilleure façon d’interpréter et de dépeindre ses origines. Braga est sa ville, celle de ses parents et grands-parents : cela se voit dans ses dessins qui ne parlent pas seulement de lieux et de façades emblématiques mais des cloches qui marquent le temps, des tambours traditionnels, des accordéons, des rituels, des églises, des traditions, des terrasses, des grands moments et petits détails, du silence, des points de vue, des arbres et des fontaines, des places et des avenues, des gens pressés ou non, passant avec ou sans but…
Le prochain Rendez-vous international du carnet de voyage se tiendra les 18, 19 et 20 novembre 2022
à Polydôme, place du 1er mai, à Clermont-Ferrand (accès direct en tram)
Ouvert de 9h00 à 19h30 les vendredi et samedi
et de 9h à 18h le dimanche (transports gratuits le weekend)
* Mise à jour *
« Le processus de sélection a été extrêmement difficile, avec des débats intenses et profonds. Bourges a simplement été la ville qui répondait le mieux aux six critères, explique la présidente du jury Rossella Tarantino qui salue le haut niveau des candidatures présentées. Les quatre dossiers ont été de véritables enchantements qui ont permis d’enrichir notre perception de la France contemporaine. »
Bourges sera aux côtés de České Budějovice en République Tchèque et Skopje en Macédoine du Nord en 2028.
« Ce processus de construction de ce projet de Capitale européenne de la Culture où chacun apporte sa pierre est en soi une illustration du projet européen, constate Valérie Drezet-Humez cheffe de la Représentation de la Commission européenne en France. Vous avez réussi à inscrire l’Europe dans la réalité quotidienne de vos citoyens en faisant de vos villes des plate-formes de discussion où les expressions culturelles sont à la croisée de certains grands enjeux : la lutte contre réchauffement climatique, la relation parfois distendue entre espace des villes et rural, la question de la santé physique et mentale à la sortie de la pandémie ou encore l’importance des mobilités et de la visibilité de l’ensemble des territoires. »
Le dossier de candidature de la seconde phase a été déposé le 3 novembre 2023. Téléchargez-le ici !
La visite du jury européen sur place a eu lieu début décembre 2023.
Vendredi 3 mars 2023, les 4 villes finalistes ont été annoncées à l’institut national du patrimoine !
Clermont-Ferrand Massif Central fait partie du carré final, avec Rouen, Bourges et Montpellier. Une étape décisive vient d’être franchie.
Le dossier a été déposé en décembre 2022 au Ministère de la Culture. 60 pages qui présentent le territoire, l’engagement, les actions depuis 2015 et jusqu’en 2028…
Le grand oral de présentation devant le jury français a eu lieu le 1er mars 2023.
Lisez le résumé de la candidature ici, et le rapport du jury ici.
QU’EST-CE QUE C’EST ?
Le programme des Capitales Européennes de la Culture (CEC) est une initiative créée par l’Union européenne pour célébrer la richesse et la diversité de ses territoires et de ses citoyen.ne.s.
61 ont été désignées depuis 1985, année où le programme a été lancé. La France, pour sa part, a déjà obtenu 4 fois le titre :
en 1989 à Paris,
en 2000 à Avignon,
en 2004 à Lille
en 2013 à Marseille-Provence.
Pour l’édition 2022, les villes de Kaunas au centre de la Lituanie, Esch-sur-Alzette deuxième ville du Luxembourg et Novi Sad en Serbie surnommée “l’Athènes serbe”, sont les 3 lauréates et succèdent ainsi à Galway en Irlande et à Rijeka en Croatie. En pleine période de crise sanitaire, la Commission européenne avait proposé de prolonger l’année de CEC à ces 2 dernières, lauréates de 2020, jusqu’à la fin du mois d’avril 2021. Mais les mesures de confinement et de distanciation sociale ayant particulièrement touché le secteur culturel, les villes avaient été contraintes de reporter ou réorganiser un certain nombre d’événements, en les adaptant aux mesures sanitaires en vigueur, parfois en distanciel !
Ainsi, pour tenir compte du calendrier des prochaines villes lauréates, la Commission avait aussi proposé de reporter de 2021 à 2022 le titre de CEC de Novi Sad, et de 2021 à 2023 celui de Timisoara (Roumanie) et d’Elefsina (Grèce).
En 2019, c’était Plovdiv (Bulgarie) et Matera (Italie).
De nombreuses manifestations culturelles sont prévues tout au long de cette période pour célébrer l’événement, mais quel est l’impact pour le territoire local ?
RETOUR SUR LES ORIGINES ET LES RETOMBÉES DE CE LABEL NÉ EN 1985
A l’origine des CEC, on trouve la conviction, chez les responsables européens, que l’Europe s’est trop longtemps préoccupée de politique et d’économie, négligeant les échanges culturels entre ses citoyens.
L’initiative remontant à 1985 revient à l’actrice Melina Mercouri, alors Ministre grecque de la Culture. 2 ans plus tard, également sous l’impulsion du Français Jack Lang, Athènes devient la 1ère “ville européenne de la culture”. L’appellation est transformée en 1999 pour revêtir sa désignation actuelle, plus honorifique.
FINALITÉ : LE BUT ET LES OBJECTIFS DE CETTE INITIATIVE
Le but ultime serait que la ville choisie puisse clairement devenir la star du continent, attirer plus de touristes et faire vivre culturellement la ville comme jamais elle ne l’a fait auparavant. De façon plus officielle, et selon la Commission européenne, ce serait de “mettre en valeur la diversité de la richesse culturelle en Europe et les liens qui nous unissent en tant qu’Européens”. Il s’agit donc, pour les villes mises à l’honneur, de promouvoir leur patrimoine et leur dynamisme culturel à travers l’organisation d’expositions, de festivals ou encore de débats et d’autres événements, tout en bénéficiant d’une couverture médiatique non négligeable grâce à la labellisation européenne.
Si cette expérience européenne est une opportunité de développement et de rayonnement pour un territoire, sa mise en œuvre est également une aventure fédératrice pour les forces vives locales. Il s’agit d’une mise en mouvement qui mobilise tous les secteurs d’activité et tous les milieux, aussi bien culturel ou économique que social ou éducatif… et les citoyen.ne.s dans leur ensemble.
Les objectifs pour atteindre ce but sont donc multiples et bien définis :
mettre en valeur la richesse culturelle et patrimoniale (par exemple pour Clermont-Ferrand : la Chaîne des Puys devenue patrimoine mondial de l’UNESCO, le festival international du court-métrage, le festival de musique Europavox, etc)
favoriser la contribution de la culture au développement des villes
accroître le sentiment d’appartenance à un espace culturel commun
renforcer l’identité des villes européennes, tout en apportant un souffle nouveau sur le cadre de vie de ses habitant.e.s.
QUI DÉCIDE ET QUI PEUT VOTER POUR CELA ?
L’ordre des pays dont les villes peuvent prétendre à ce titre est déterminé à l’avance. Des règles précises assurent une rotation équitable entre les États membres.
Depuis 2009, au moins 2 villes se partagent le label contre une seule auparavant ; l’une est issue d’un des “anciens” États-membres et l’autre d’un pays entré plus récemment. Une 3ème lauréate peut venir s’ajouter, issue cette fois-ci d’un pays tiers, voire d’un pays candidat. C’est ainsi que Istanbul, en Turquie, a pu porter le titre en 2010 aux côtés de Pecs en Hongrie et Essen en Allemagne. L’ancienne capitale ottomane souhaitait profiter de la situation pour marquer son ancrage européen et sa modernité culturelle.
LES FINANCEMENTS
Ce programme bénéficie à l’évidence de fonds européens via le volet Culture du programme “Europe Créative”, doté d’un budget global de 2,5 milliards d’Euros sur la période 2021-2027. Environ 33 pour cent du budget de ce programme sont dédiés à ce volet de la Culture.
Cependant, l’intérêt pour les villes désignées ne se résume pas uniquement à l’obtention de subventions européennes, d’ailleurs jugées insuffisantes par la plupart des organisateurs. Il semble se trouver principalement dans les retombées économiques et l’image de marque qu’elle octroie.
En effet, en 2004, la Commission s’était penchée sur ces motivations qui avaient poussé les 29 villes lauréates des 10 années précédentes à déposer leur candidature. Le constat était clair et unanime : “la plupart d’entre elles poursuivait de nombreux objectifs renvoyant souvent au besoin de développer le profil international de la ville et de sa région, de mettre en place un programme d’activités culturelles et d’événements artistiques, d’attirer des visiteurs et de renforcer la fierté des villes et l’image qu’elles ont-d’elles-mêmes”.
Le programme des capitales européennes de la culture a sans doute permis à de nombreux touristes européens de découvrir les richesses de villes du continent, certaines encore peu ou pas connues !
Mais le rapport livrait néanmoins des conclusions mitigées sur cette participation du label au renforcement de l’intégration européenne. Peu de villes semblaient attachées à la dimension européenne de l’événement et “les attentes de coopération entre villes partageant le titre n’ont pas été réalisées ou maintenues”, notait cette fois encore la Commission.
Cette dernière réalise désormais un rapport annuel d’évaluation sur l’organisation des événements par les villes lauréates. La dimension européenne semble alors prendre une place plus importante et devenir un critère incontournable dans la sélection.
ET CLERMONT-FERRAND LA-DEDANS ?
En 2028, la France accueillera pour la 5ème fois la Capitale Européenne de la Culture. Face à notre Ville, Amiens, Bastia, Bourges, Lens, Montpellier, Nice, Reims, Rouen et Saint-Denis se sont déclarées candidates.
La même année, une 2nde CEC sera désignée en Tchéquie.
Clermont-Ferrand a entamé un long processus pour concurrencer ces autres villes de France. En réalité, elle travaille sur son projet de candidature depuis 2015. D’ailleurs, c’était dans le programme de campagne du Maire Olivier Bianchi, élu en 2014.
Après avoir été portée directement par la Ville entre 2015 et 2021, depuis 2021, la candidature est portée par l’association Clermont-Ferrand – Massif Central 2028, présidée par Cécile Coulon, romancière, poétesse et essayiste. La création d’une association relève d’une volonté politique de faire de la candidature un programme partagé avec les publics, basé sur l’inclusion et la co-construction, au contraire d’un grand show artistique.
La mission de cette association relève donc de la contribution à une vie plus conviviale et épanouissante pour tous, de Clermont-Ferrand mais aussi plus largement à l’ensemble du Massif Central. Tout cela consiste à inventer un nouveau modèle de convergence durable d’acteurs locaux, de valorisation et de dialogue des territoires, pour une Europe épanouie. Enfin, l’ambition est bien entendu d’être élue Capitale Européenne de la Culture en 2028 et même de la dépasser en créant une adhésion citoyenne pérenne.
LE CALENDRIER ET LES PROCHAINES ÉTAPES
La candidature CEC s’incarne bien au-delà d’une programmation culturelle riche, c’est toute une dynamique du territoire. C’est pourquoi beaucoup d’actions du Centre Europe Direct sont réalisées en partenariat avec l’association Clermont-Ferrand Massif Central 2028.
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Lancé en 2007 par le Parlement Européen, le Prix Lux a pour objectif de stimuler la distribution de films européens ainsi que le débat européen. Chaque année le Prix Lux récompense un film et offre aux trois finalistes l’occasion d’être sous-titrésRead more
Pour consulter notre retour sur les principales questions posées lors cet évènement d’ouverture du festival Europavox, ou pour le retrouver en vidéo dans son intégralité, c’est en dessous que ça se passe !
En présence de :
Isabelle Jégouzo : Cheffe de la Représentation en France de la Commission européenne
Sondès El Hafidhi : Conseillère municipale déléguée à la Ville de Clermont-Ferrand
Katia Clot : Directrice adjointe d’Europavox
Jean-Pierre Bonnetier : Fondateur de Volcano
L’ensemble des dialogues citoyens donnera lieu à un compte rendu qui sera présenté au Conseil européen de décembre 2018, en attendant, nous vous invitons à répondre dès à présent au questionnaire des « Consultations citoyennes »
Pour retrouver toute l’actualité des dialogues citoyens et des consultations citoyennes :
#Quelleestvotreeurope
#eudialogues
Oui une Europe de la culture existe, d’ailleurs on raconte, à tort, de jean Monnet qu’il aurait dit »si j’avais su j’aurais commencé par la culture ». Car oui on retrouve de la culture en commun et des valeurs en commun
L’Europe fait aussi beaucoup pour la culture, pour soutenir les projets culturels et qu’on puisse en profiter partout.
Selon moi l’Europe culturelle c’est plus : évidemment cela devrait exister, que, évidemment ça existe.
La volonté d’Europavox est de promouvoir l’Europe de la culture mais aussi de s’appuyer sur la musique pour envoyer des messages positifs qui poussent les citoyens à s’identifier à un territoire plus large.
L’un des enjeux est d’avoir un plus grand marché européen de la culture, on participe à sa construction et à sa structuration mais nous ne sommes pas les seuls.
Clermont-Ferrand est une ville européenne à travers ses étudiants, ses festivals, ses partenaires… Il faut faire prendre conscience de cela, Clermont-Ferrand entend s’affirmer en France et dans le monde comme une ville de culture.
La culture est importante pour le territoire et pour les habitants.
Avant-même 2028, nous sommes déjà dans une belle démarche collective, suite à l’organisation des états généraux de la culture à Clermont-Ferrand cette ambition a été plébiscitée.
Il y a donc une volonté d’être déjà en mode Capitale de la culture : avec des projets spectaculaires ou intimes et qui font réfléchir.
Il y a des dénominateurs communs mais aussi une volonté de prendre en compte les individualités. Mais ce qui est intéressant est le fait de vivre un concert de rock slovène et de sentir qu’il a une histoire propre.
Mon projet est indépendant de toute politique culturelle et repose surtout sur des échanges entre groupes mais ça dépend de comment on le prend, je bénéficie d’aides de la Ville de Clermont-Ferrand
Concernant les aides européennes, c’est la jungle, je ne savais pas où trouver.
Jean-François COLLIN – Directeur de l’Enseignement supérieur et des relations internationales à la Ville de Clermont-Ferrand : Une des problématiques de l’Europe est de trouver la bonne information et le bon relais, depuis un mois la Ville de Clermont-Ferrand dispose d’un outil qui est là pour ça : le Centre d’Information Europe Direct, rue saint Genès, qui est un point de contact, de proximité.
Ce que je ressens venant des acteurs qui montent des projets est qu’il s’agit d’une entreprise technique et compliquée, il faut être bilingue. Il y a donc un tri en fonction de la taille des entreprises.
Un appui est donc nécessaire, c’est pour cette raison que nous avons poussé pour une telle structure.
Oui, il s’agit d’une démarche compliquée, mais le message est reçu : dans le prochain budget de la Commission européenne, l’un des axes mis en avant est la simplification et la facilitation de l’accès à ces types de dispositifs. En outre nous avons proposé d’augmenter le budget culture (via le dispositif Europe Créative) de 1,4 à 1,8 milliard d’euros ; et d’autre types de projets : FEADER , FSE, ou Erasmus de la culture visent à s’amplifier.
Rappelons en outre qu’il existe une volonté de multiplier par 2 le budget du programme Erasmus+ pour le faire passer de 15 à 30 milliards d’euros.
Il faut une déclinaison locale des actions pour leur donner un sens, la culture a cette spécificité d’être dans la proximité. Il existe des initiatives avec par exemple des troupes d’improvisations qui effectuent des échanges et jouent en plusieurs langues.
il y a les grandes orientations données par l’Europe et nous déterminons comment les mettre en œuvre.
L’Europe n’est pas compétente dans tous les domaines, elle agit là où il est le plus utile d’être ensemble (réchauffement climatique, numérique… ) Mais le rôle de l’Europe est de faire en sorte que malgré les barrières de la langue on puisse profiter de ce grand espace.
Mais ce n’est pas « L’Europe » qui décide. Prenons pour exemple la question des droits d’auteur : quand un artiste produit une œuvre qui apparait sur Youtube, il faut qu’il puisse toucher des droits d’auteur. La Commission propose donc et les États (Via le Conseil de l’UE) et le parlement se mettent d’accord.
Rappelons que le Parlement comprend notamment des Élus en France et que celui-ci a du pouvoir, en France on a souvent l’impression que ce parlement compte pour du beurre, mais ce n’est pas vrai. Si nous en venons à avoir un parlement européen eurosceptique, il ne se passera plus rien.
La loi européenne n’est pas descendante.
Mais concernant le niveau local, avec 500 millions de citoyens, il y a des possibilités : l’initiative citoyenne européenne par exemple. En rassemblant 7 états et 1 million de citoyens il est possible de faire des choses : il y en a qui aboutissent en ce moment-même comme dans le domaine de l’eau.
Il existe aussi des exemples locaux : la rénovation de la basilique de Clermont a été financée par des fonds européens.
Commentaire suite à l’intervention d’Isabelle Jegouzo : Pour avoir une vraie Europe unie, il faudrait avoir une Europe avec une vraie harmonisation fiscale ou du SMIC, une répartition des migrants sur le territoire et pas en demi mesure. Il faudrait pour moi une vraie représentation européenne et au niveau des quartiers, moins au niveau des états
François Missionier – Directeur d’Europavox : en musique on a une prédominance de l’anglais très forte et ça mérite que la commission devrait s’y intéresser mais c’est aussi historique et l’un des challenges de la musique en Europe est de permettre aux artistes de s’affranchir et de les accompagner et les inciter à vivre d’autres cultures et peut être avoir le courage de chanter dans leur langue
Les deux doivent être possibles, c’est une démarche qui doit être individuelle et il faut permettre de passer les frontières. C’est notamment le but du programme Music moves Europe
Un exemple de projet mis en place pour franchir les barrières linguistiques, il s’agit d’une PME multi-dub qui fait la traduction et le sous-titrage automatique en matière de cinéma et qui a été financé par l’UE.
pour la musique c’est une question différente mais que dirait-on si la commission imposait de ne plus chanter en anglais ?
La culture est un choix politique : la sauvegarde de la diversité ou la visibilité. On a l’impression que pour trouver un un public il faut chanter en anglais
il faut donc être très attentif à ce que la spécificité et la particularité soient sauvegardées.
Chanter en anglais c’est comme prendre une guitare électrique, on reprend ce qu’on entend, c’est une forme de mimétisme.
La question de la musicalité de la langue est elle aussi importante. Par exemple dans le Hip-hop les groupes ont beaucoup plus tendance à chanter dans leur langue.
Il existe des dispositifs tels que le service volontaire européen et ERASMUS+. Ce dernier concerne aussi la formation professionnelle, pour les sportifs et les artistes. Il existe aussi le corps européen de solidarité (dans les domaines de la prévention de catastrophes naturelles, travaux de reconstruction, aide dans des centres de demandeurs d’asile ou assistance sociale auprès de populations dans le besoin…) et enfin la mobilité libre qui n’est pas toujours une évidence.
De cette expérience de la mobilité, on revient toujours différent, on regarde alors son propre pays et ses propres expériences d’une nouvelle manière. La devise de l’Europe (Unis dans la diversité) l’évoque bien il faut à la fois de l’union et de la diversité
Catherine Guy-Quint – Ancienne Maire de Cournon et Députée européenne : A travers les comités de jumelages nous avions mis en place le prix des jeunes lecteurs avec des livres traduits en commun. C’est quelque chose qu’on devrait continuer à faire mais la lourdeur administrative n’est pas compatible avec ce genre de choses.
De plus, en temps que maire on ne se sert pas assez des services volontaires européens pour faire des animations dans les écoles par exemple.
Il y a un peu plus de 10 ans le Parlement européen a créé le prix Lux qui revêt une véritable importance pour discuter de la réalité européenne. Il faut continuer à trouver des moyens d’innover.
Il faut que les citoyens s’emparent eux-même du problème
Il y a justement un beau projet pilote porté par la commission et poussé par le Parlement européen sur le thème de la musique : Music moves Europe
Jusqu’à présent on avait le cinéma qui était très identifié avec le programme MEDIA, avec de nombreux films présentés à Cannes. Aujourd’hui nous poussons pour faire émerger des choses similaires dans le domaine de la musique.
Concernant les albums de jeunesse : ils peuvent être soutenus a travers divers programmes de financements dans le domaine de la citoyenneté ou à travers des programmes en région.
Le programme citoyenneté bien plus simple que des programmes tels que MEDIA qui nécessitent une véritable ingénierie.
Autre problématique le faire savoir : il est compliqué d’intéresser les médias sur le fait que la programmation du festival est composée d’artistes européens, ils préfèrent les têtes d’affiche. C’est pour cette raison que nous avons monté notre propre media avec plusieurs structures dans plusieurs pays. Pour l’instant il est en anglais mais la traduction est inéluctable.
Concernant les projets de jeunes : il existe les E-twinnings : jumelages numériques de classes de même niveau relativement simples qui permettent un premier contact. Il existe pour cela une plate-forme en ligne, facilitée par la Commission européenne.
J’en profite pour promouvoir la fondation Hippocrene : Un concours d’écoles du primaire au lycée, concours national sur des projets européens.
Commentaire : Il faut que les projets européens soient incarnés , un livre ou un album c’est un peu froid. J’ai travaillé dans une structure ou il y avait beaucoup de Services volontaires européens et il y avait des échanges réels, c’était concret. C’est ça qui est selon moi le plus à partager.
Un deuxième point, le media de référence c’est la télé et il y a peu de représentation européenne à la télé.
Maintenant je sais qu’on a un bureau dédié au guidage (pour l’information européenne).
L’Europe passe d’abord par l’expérience vécue et notamment via l’importance d’ERASMUS+. Et je vous propose de vivre l’Europe lors de cette première soirée d’Europavox
Il est important d’intégrer la question de l’échelle locale : Quand on regarde la culture aujourd’hui on voit qu’il se passe des choses qui fédèrent. Il est important de se dire que l’Europe culturelle a toujours existé, regardons les intellectuels du passé qui parlaient latin et voyageaient entre les cours
Une politique culturelle européenne existe mais elle est perfectible.
Il y a un réel besoin d’incarner l’Europe ce n’est pas une machine lointaine, elle doit être compréhensible et accessible , elle doit permettre de passer du petit au grand , elle doit passer au niveau local à travers les élus.
Durant ce dialogue, un ensemble de propositions ont pu émerger ; un vote à main levée a donc permis de départager celles-ci. Chaque participant ou spectateur du dialogue ayant sélectionné 2 priorités parmi l’ensemble des initiatives évoquées.