Les élections européennes auront lieu dans moins d’un an, malheureusement elles sont source d’une grande méconnaissance et parfois même d’idées fausses. Pour cette raison, nous avons décidé de répondre à toutes vos questions les concernant en un seul endroit. Retrouvez donc ci-dessous, tout ce que vous avez toujours rêvé de savoir sur les élections européennes, simplement !
N’hésitez pas à nous contacter par email pour toute question complémentaire, afin de nous permettre de compléter cet article.
Les élections européennes servent à élire les parlementaires qui vont siéger dans le Parlement Européen, un organe législatif (qui gère la loi) de l’UE. L’élection se fait au suffrage direct : les citoyens votent pour des listes nationales, qui correspondent aux partis politiques, et les sièges sont répartis à la proportionnelle.
Sur les 705 députés européens à élire, 79 seront français. Si 20% des français ont voté pour le parti A, alors 20% des 79 députés français seront issus du parti A.
Mais ça n’a pas toujours fonctionné comme ça : jusqu’à présent le vote était réparti en 8 circonscriptions avec un nombre défini de députés dans chacune d’entre elles. Le Puy-de-Dôme se trouvait donc dans la circonscription Massif-central Centre qui compte 5 députés.
Tout d’abord il permet de donner une orientation politique au Parlement européen en élisant les députés qui nous représentent le mieux. Rappelons que même si c’est la Commission qui dispose du droit d’initiative législative, le Parlement (et donc nos députés) peut lui aussi faire des propositions;
Mais ce n’est pas tout !
Depuis 2014 et l’apparition des candidats tête de liste (SpitzenKandidaten), les citoyens européens décident aussi du futur Président de la Commission européenne. En effet c’est le candidat tête de liste du parti qui obtient le plus de voix qui sera désigné.
Pour voter aux élections européennes, il suffit d’être citoyen d’un état membre et d’être inscrit sur les listes électorales. Hors cas particulier, l’inscription doit être effectuée avant le 31 décembre de l’année précédant les élections.
Si ce n’est pas encore le cas, vous pouvez vous inscrire sur les listes auprès de votre mairie ou sur ce site.
Toutes les citoyens de l’Union européenne peuvent voter aux élections européennes, dans leur pays d’origine OU dans leur pays de résidence, en s’inscrivant sur les listes électorales grâce à une pièce d’identité et une attestation de résidence.
Le vote se déroulera en un seul tour, le 26 mai 2019. Les bureaux de vote seront ouverts de 8h à 18h (ou 20h dans certaines villes)
Pour infléchir sur la politique de l’Union européenne !
En votant pour les députés européens, on donne une couleur politique au Parlement européen mais aussi à la Commission européenne :
Un député européen pour lequel vous avez voté est plus susceptible de soutenir des propositions qui vous correspondent et donc de retranscrire votre avis dans les politiques menées par l’UE
Le Président de la Commission européenne sera directement déterminé par le groupe majoritaire au Parement européen.
L’UE n’est pas si éloignée que l’on croit : beaucoup de mesures mises en place par l’Europe ont un impact direct sur les citoyens. Voter aux européennes, c’est donner son avis sur le type de mesure qui doit être mis en place.
Les parlementaires sont regroupés dans une vingtaine de groupes de travail appelés « commissions ». Chacune est spécialisée dans un domaine d’intervention de l’UE : ENVI pour l’environnement, LIBE pour les libertés civiles, etc.
Les parlementaires qui siègent par exemple dans la commission AGRI reçoivent les textes proposés par la Commission Européenne qui concernent l’agriculture. Ils peuvent alors débattre et proposer des modifications (appelés « amendements ») au texte. Pour cela ils peuvent notamment faire appel à des experts ou réclamer des rapports.
Les amendements sont ensuite proposés à l’ensemble des parlementaires européens en séance plénière : là, tous les députés débattent sur le texte et votent les articles, puis le texte entier. Les députés européens ont donc le pouvoir de bloquer des textes proposés par la Commission en votant contre ! Puisqu’ils sont élus au suffrage direct, ils représentent l’intérêt direct des citoyens.
Dans certaines situations, des commissions temporaires peuvent être crées. Elles permettent au parlement d’agir sur un problème spécifique (terrorisme, évasion fiscale, fraude fiscale…).
Enfin le Parlement peut donner un avis dans une cinquantaine de domaines qui ne sont pas de sa compétence (La concurrence par exemple) et il peut émettre un veto dans 16 domaines (budget, élargissement, traités internationaux…).
Le Parlement européen est finalement très proche des parlements nationaux. Il dispose d’un pouvoir législatif mais également d’un contrôle sur l’exécutif. Il peut notamment censurer la Commission, qui doit alors présenter sa démission, ou destituer un commissaire.
Pour en savoir encore plus :
Si les partis politiques des différents pays sont bien représentés au Parlement européen, ils sont rassemblés au sein de ce que l’on appelle des groupes politiques en fonction de leurs orientations politiques plutôt que de leur nationalité.
Il sont au nombre de 8 auxquels on ajoute les non-inscrits.
Pour créer un groupe il faut au moins 25 députés, issus d’un quart des pays de l’Union.
C’est actuellement le groupe majoritaire au Parlement européen, il est notamment composé de 20 députés français, majoritairement issus du parti “Les Républicains”.
Les élections européennes passées, l’Union européenne doit désormais s’atteler à la gestion de nombreux défis. Des millions de chômeurs, une migration en constante évolution, une concurrence mondiale exacerbée, la lutte contre la crise: tous ces défis doivent être relevés alors que le climat de confiance envers la capacité d’action des hommes politiques ne cesse de se dégrader.
Le Groupe PPE au sein du Parlement européen et les gouvernements des États membres ont engagé les réformes nécessaires pour permettre à l’Union de surmonter la crise. Nous devons doter l’Union d’un programme de réformes efficace pour l’avenir de l’Europe, afin qu’elle puisse relever les défis qui l’attendent. L’UE doit d’une part améliorer sa compétitivité pour parvenir à créer davantage de croissance et d’emplois et, d’autre part, regagner la confiance des citoyens.
Il est composé de 13 députés français majoritairement issus du parti socialiste(10), de Génération.s (2) ou des radicaux de Gauche (1)
Le Groupe S&D est partisan d’une société européenne intégratrice fondée sur la liberté, l’égalité, la solidarité, la diversité, et l’équité.
Nos eurodéputés se battent pour la justice sociale, l’emploi et la croissance, les droits des consommateurs, le développement durable, la réforme des marchés financiers et le respect des droits de l’homme, afin de créer une Europe plus forte et plus démocratique et d’assurer à tous un avenir meilleur.
En ces temps de crise, le combat contre le chômage et pour l’équité dans nos sociétés et sur nos marchés constitue la priorité du Groupe S&D. Nous voulons restaurer la confiance des populations en l’UE et leur rendre espoir en l’avenir. Ces principes sont les fondements de notre travail quotidien, au Parlement européen et partout ailleurs.
Ce groupe, essentiellement composé de partis conservateurs ne compte pas de députés français.
Notre groupe a été créé pour porter des réformes structurelles de l’Union, sur une base euroréaliste, le rapatriement de compétences, une plus grande ouverture et un nécessaire soutien à la croissance économique en Europe.
Troisième plus grand groupe au sein du Parlement européen, nous croyons que l’avenir de l’Europe ne réside ni dans son éclatement ni dans l’engrenage supranationaliste. Nous présentons une proposition alternative à l’Union européenne et rassemblons tous les députés européens convaincus que l’UE actuelle est à bout de souffle et nécessite un vrai changement.
Parmi les 7 Français représentés au sein de ce groupe, on retrouve l’UDI, Génération citoyens, le MODEM, le Mouvement radical (fusion du PR et du PRG).
Un changement profond est nécessaire. Nous devons nous battre pour réformer l’Europe, plutôt que d’assister à sa destruction. La réalité est que, si l’UE n’existait pas, nous devrions l’inventer. Aucun pays ne peut répondre seul au changement climatique, au terrorisme international ou (…) s’assurer que la mondialisation soit heureuse pour tous.
L’UE devrait redevenir une projection de nos valeurs communes: la défense de la démocratie libérale, des droits fondamentaux et d’une identité européenne.
Dans cette perspective nous devons oser faire des choix, et donner à l’Union les outils dont elle a besoin pour être efficace. Nous avons besoin d’un pouvoir européen capable de défendre notre liberté et notre bien-être.
Ce n’est qu’en remédiant aux insuffisances de l’Europe, et en la réformant, que l’UE sera à nouveau le moteur de l’emploi, de la sécurité et de la prospérité.
N ‘abandonnons pas le projet européen. Continuons à le développer.
Avec 6 membres issus du parti Europe écologie, la France représente 10 % de ce groupe.
Le projet des Verts/ALE vise à construire une société respectueuse des droits fondamentaux et de la justice environnementale: le droit à l’auto-détermination, au logement, à la santé, à l’éducation, à la culture et à une qualité de vie élevée; accroître la liberté dans le monde du travail, non seulement en s’attaquant au chômage, mais aussi en élargissant les choix personnels et en libérant le potentiel créatif dont dispose chaque être humain ; approfondir la démocratie, par la décentralisation et la participation directe des citoyens au processus décisionnel qui les concerne et par une plus grande ouverture au sein du Conseil et de la Commission et en faisant en sorte que la Commission soit entièrement responsable devant le Parlement ; construire une Union européenne basée sur le principe de subsidiarité, de peuples libres, qui croient en la solidarité les uns avec les autres et avec tous les peuples du monde ; réorienter l’Union européenne, qui est influencée exagérément par sa conception économique au détriment de valeurs sociales, culturelles et écologiques.
4 députés issus du Front de Gauche (3) et de L’union pour les Outremer représentent la France au sein de ce groupe Politique
Le confédéralisme signifie, pour nous, respecter et préserver la diversité des identités et des opinions de nos membres. Ce qui nous unit est notre vision d’un processus d’intégration européenne, socialement équitable, pacifique et durable, basée sur la solidarité internationale. L’Europe peut apporter une grande contribution pour améliorer les conditions de vie de nombreuses personnes – Cela nécessite une certaine volonté politique bien entendu.
Les principales politiques de l’Union européenne et d ses pays n’ont pas reflété cette vision jusqu’à présent. Sa politique est trop souvent basée sur une logique de marché et de compétitivité à la fois au sein de l’UE et à l’égard des pays tiers. L’Union européenne n’est pas la victime des crises économique, financière, environnementale et alimentaire, elle en est l’un des moteurs.
Nous nous battons pour de meilleures opportunités éducatives et pour l’emploi, pour la sécurité et pour la solidarité sociale, pour une manière respectueuse de tirer partie de la terre et de ses ressources, pour les échanges culturels et la diversité, pour un développement économique soutenable et pour une politique de la paix consistante et forte. Ces points doivent, selon nous, constituer les objectifs ultimes du processus intégration de l’Union européenne.
Nous considérons comme notre mission de rendre l’Union européenne plus humaine, plus transparente et plus tangible. Nous voulons une démocratie directe avec la participation active des citoyens. L’Union européenne doit devenir un projet du peuple et ne peut pas rester un projet des élites. Nous voulons des droits égaux pour les femmes et les hommes, les droits civiques et les libertés ainsi qu’un renforcement des droits de l’Homme. L’anti-fascime et l’anti-racisme sont aussi une part importante de la tradition des mouvements de gauche en Europe.
Dont 6 français issus de : Debout la France, Les patriotes, Les Français libres
Liberté et coopération entre les peuples des différents États membres.
Attaché aux principes de démocratie, de liberté et de coopération entre les États-nations, le groupe privilégie une coopération ouverte, transparente, démocratique et responsable entre des États européens souverains et s’oppose à la bureaucratisation de l’Europe et à la création d’un super-État européen centralisé.
Respect de l’histoire, des traditions et des valeurs culturelles de l’Europe.
Les peuples et les nations d’Europe ont le droit de protéger leurs frontières et de renforcer leurs propres valeurs historiques, traditionnelles, religieuses et culturelles.
Par ailleurs, le groupe adhère au concept de démocratie directe, considérant celle-ci comme étant le seul moyen de contrôler l’élite politique.
16 des 35 députés de ce groupe sont issus du Rassemblement national
Démocratie: fondant leur projet politique conformément aux principes démocratiques et à la charte des droits fondamentaux, les partis et les députés du groupe ENL rejettent toute affiliation, relation ou solidarité passée ou présente avec un projet autoritaire ou totalitaire.
Souveraineté: fondant leur alliance politique sur la souveraineté des états et des peuples et s’appuyant sur la coopération entre les nations, les partis et les députés individuels du groupe ENL rejettent toute politique destinée à la création d’un super-état ou d’un modèle supranational. Leur opposition à tout transfert de la souveraineté nationale vers des organes supranationaux et/ou aux institutions européennes constitue l’un des principes fondamentaux partagés par les membres du groupe ENL.
Identité: les partis et les députés individuels du groupe ENL fondent leur alliance politique sur la préservation de l’identité des peuples et des nations d’Europe, conformément aux caractéristiques propres à chaque peuple. Le droit de contrôler et de réguler l’immigration constitue donc un principe fondamental partagé par les membres du groupe ENL.
Spécificité: les partis et les députés du groupe ENL reconnaissent le droit à chacun de défendre ses propres modèles économique, social, culturel et territorial. Le groupe ENL souhaite respecter la diversité des projets politiques de ses membres.
Liberté: les partis et les députés individuels fondent leur alliance ENL sur la défense des libertés individuelles, en accordant une l’importance particulière à la protection de la liberté de parole, notamment des libertés numériques, qui sont aujourd’hui de plus en plus menacées.
Parmi les non inscrits on compte 2 Français issus du Front National
Actuellement le parlement européen compte 751 députés dont 74 Français, cependant, avec le Brexit les choses devraient un peu changer. Si la proposition actuelle du Parlement européen est acceptée : avec le départ des 73 députés anglais, leur nombre diminuera pour passer à 705.
En effet, aucun pays ne perdra de députés mais certains en obtiendront quelques uns supplémentaires. Ce sera notamment le cas de la France dont le nombre passera de 74 à 79.
L’actuel Président de la Commission européenne : Jean Claude Juncker a été élu de cette manière, il était en effet le candidat du PPE en 2014.
Le Spitzenkandidaten ou Candidat tête de liste, est une nouveauté apparue en 2014 et imposée par le Parlement européen.
Ce nom barbare implique que le candidat du groupe politique majoritaire lors des élections européenne prendra la tête de la Commission européenne. Ce sera donc directement le vote des citoyens européens qui déterminera sa nomination.
A l’heure actuelle, le Président du Parlement européen est Antonio Tajani, il est issu du PPE et représente le Parlement européen dans ses relations extérieures.
Le Président est élu pour des demi-mandatures de 2 ans et demi ; les dernières se sont déroulées en janvier 2017.
Petite anecdote, parmi les 6 candidats des dernières élections du Président du Parlement européen 3 étaient italiens.
Ses roles sont :
En 2014, c’est le Front national qui est arrivé en tête des élections européennes avec près d’un quart des suffrages exprimés.
A savoir : S’il n’a pu créer de groupe parlementaire qu’à partir de 2015, le Front National (aujourd’hui Rassemblement national) est pourtant le parti français le mieux représenté au sein d’un groupe politique européen, en effet à lui seul il représente près de la moitié (16) des députés de l’Europe des Nations et des Libertés (35).
Les 8 députés restants ont rejoint les rangs du Groupe Europe de la liberté et de la démocratie direct ou sont toujours non inscrits en raisons des scissions du parti entre 2014 et 2017
Pour consulter notre retour sur les principales questions posées lors cet évènement d’ouverture du festival Europavox, ou pour le retrouver en vidéo dans son intégralité, c’est en dessous que ça se passe !
En présence de :
Isabelle Jégouzo : Cheffe de la Représentation en France de la Commission européenne
Sondès El Hafidhi : Conseillère municipale déléguée à la Ville de Clermont-Ferrand
Katia Clot : Directrice adjointe d’Europavox
Jean-Pierre Bonnetier : Fondateur de Volcano
L’ensemble des dialogues citoyens donnera lieu à un compte rendu qui sera présenté au Conseil européen de décembre 2018, en attendant, nous vous invitons à répondre dès à présent au questionnaire des « Consultations citoyennes »
Pour retrouver toute l’actualité des dialogues citoyens et des consultations citoyennes :
#Quelleestvotreeurope
#eudialogues
Oui une Europe de la culture existe, d’ailleurs on raconte, à tort, de jean Monnet qu’il aurait dit »si j’avais su j’aurais commencé par la culture ». Car oui on retrouve de la culture en commun et des valeurs en commun
L’Europe fait aussi beaucoup pour la culture, pour soutenir les projets culturels et qu’on puisse en profiter partout.
Selon moi l’Europe culturelle c’est plus : évidemment cela devrait exister, que, évidemment ça existe.
La volonté d’Europavox est de promouvoir l’Europe de la culture mais aussi de s’appuyer sur la musique pour envoyer des messages positifs qui poussent les citoyens à s’identifier à un territoire plus large.
L’un des enjeux est d’avoir un plus grand marché européen de la culture, on participe à sa construction et à sa structuration mais nous ne sommes pas les seuls.
Clermont-Ferrand est une ville européenne à travers ses étudiants, ses festivals, ses partenaires… Il faut faire prendre conscience de cela, Clermont-Ferrand entend s’affirmer en France et dans le monde comme une ville de culture.
La culture est importante pour le territoire et pour les habitants.
Avant-même 2028, nous sommes déjà dans une belle démarche collective, suite à l’organisation des états généraux de la culture à Clermont-Ferrand cette ambition a été plébiscitée.
Il y a donc une volonté d’être déjà en mode Capitale de la culture : avec des projets spectaculaires ou intimes et qui font réfléchir.
Il y a des dénominateurs communs mais aussi une volonté de prendre en compte les individualités. Mais ce qui est intéressant est le fait de vivre un concert de rock slovène et de sentir qu’il a une histoire propre.
Mon projet est indépendant de toute politique culturelle et repose surtout sur des échanges entre groupes mais ça dépend de comment on le prend, je bénéficie d’aides de la Ville de Clermont-Ferrand
Concernant les aides européennes, c’est la jungle, je ne savais pas où trouver.
Jean-François COLLIN – Directeur de l’Enseignement supérieur et des relations internationales à la Ville de Clermont-Ferrand : Une des problématiques de l’Europe est de trouver la bonne information et le bon relais, depuis un mois la Ville de Clermont-Ferrand dispose d’un outil qui est là pour ça : le Centre d’Information Europe Direct, rue saint Genès, qui est un point de contact, de proximité.
Ce que je ressens venant des acteurs qui montent des projets est qu’il s’agit d’une entreprise technique et compliquée, il faut être bilingue. Il y a donc un tri en fonction de la taille des entreprises.
Un appui est donc nécessaire, c’est pour cette raison que nous avons poussé pour une telle structure.
Oui, il s’agit d’une démarche compliquée, mais le message est reçu : dans le prochain budget de la Commission européenne, l’un des axes mis en avant est la simplification et la facilitation de l’accès à ces types de dispositifs. En outre nous avons proposé d’augmenter le budget culture (via le dispositif Europe Créative) de 1,4 à 1,8 milliard d’euros ; et d’autre types de projets : FEADER , FSE, ou Erasmus de la culture visent à s’amplifier.
Rappelons en outre qu’il existe une volonté de multiplier par 2 le budget du programme Erasmus+ pour le faire passer de 15 à 30 milliards d’euros.
Il faut une déclinaison locale des actions pour leur donner un sens, la culture a cette spécificité d’être dans la proximité. Il existe des initiatives avec par exemple des troupes d’improvisations qui effectuent des échanges et jouent en plusieurs langues.
il y a les grandes orientations données par l’Europe et nous déterminons comment les mettre en œuvre.
L’Europe n’est pas compétente dans tous les domaines, elle agit là où il est le plus utile d’être ensemble (réchauffement climatique, numérique… ) Mais le rôle de l’Europe est de faire en sorte que malgré les barrières de la langue on puisse profiter de ce grand espace.
Mais ce n’est pas « L’Europe » qui décide. Prenons pour exemple la question des droits d’auteur : quand un artiste produit une œuvre qui apparait sur Youtube, il faut qu’il puisse toucher des droits d’auteur. La Commission propose donc et les États (Via le Conseil de l’UE) et le parlement se mettent d’accord.
Rappelons que le Parlement comprend notamment des Élus en France et que celui-ci a du pouvoir, en France on a souvent l’impression que ce parlement compte pour du beurre, mais ce n’est pas vrai. Si nous en venons à avoir un parlement européen eurosceptique, il ne se passera plus rien.
La loi européenne n’est pas descendante.
Mais concernant le niveau local, avec 500 millions de citoyens, il y a des possibilités : l’initiative citoyenne européenne par exemple. En rassemblant 7 états et 1 million de citoyens il est possible de faire des choses : il y en a qui aboutissent en ce moment-même comme dans le domaine de l’eau.
Il existe aussi des exemples locaux : la rénovation de la basilique de Clermont a été financée par des fonds européens.
Commentaire suite à l’intervention d’Isabelle Jegouzo : Pour avoir une vraie Europe unie, il faudrait avoir une Europe avec une vraie harmonisation fiscale ou du SMIC, une répartition des migrants sur le territoire et pas en demi mesure. Il faudrait pour moi une vraie représentation européenne et au niveau des quartiers, moins au niveau des états
François Missionier – Directeur d’Europavox : en musique on a une prédominance de l’anglais très forte et ça mérite que la commission devrait s’y intéresser mais c’est aussi historique et l’un des challenges de la musique en Europe est de permettre aux artistes de s’affranchir et de les accompagner et les inciter à vivre d’autres cultures et peut être avoir le courage de chanter dans leur langue
Les deux doivent être possibles, c’est une démarche qui doit être individuelle et il faut permettre de passer les frontières. C’est notamment le but du programme Music moves Europe
Un exemple de projet mis en place pour franchir les barrières linguistiques, il s’agit d’une PME multi-dub qui fait la traduction et le sous-titrage automatique en matière de cinéma et qui a été financé par l’UE.
pour la musique c’est une question différente mais que dirait-on si la commission imposait de ne plus chanter en anglais ?
La culture est un choix politique : la sauvegarde de la diversité ou la visibilité. On a l’impression que pour trouver un un public il faut chanter en anglais
il faut donc être très attentif à ce que la spécificité et la particularité soient sauvegardées.
Chanter en anglais c’est comme prendre une guitare électrique, on reprend ce qu’on entend, c’est une forme de mimétisme.
La question de la musicalité de la langue est elle aussi importante. Par exemple dans le Hip-hop les groupes ont beaucoup plus tendance à chanter dans leur langue.
Il existe des dispositifs tels que le service volontaire européen et ERASMUS+. Ce dernier concerne aussi la formation professionnelle, pour les sportifs et les artistes. Il existe aussi le corps européen de solidarité (dans les domaines de la prévention de catastrophes naturelles, travaux de reconstruction, aide dans des centres de demandeurs d’asile ou assistance sociale auprès de populations dans le besoin…) et enfin la mobilité libre qui n’est pas toujours une évidence.
De cette expérience de la mobilité, on revient toujours différent, on regarde alors son propre pays et ses propres expériences d’une nouvelle manière. La devise de l’Europe (Unis dans la diversité) l’évoque bien il faut à la fois de l’union et de la diversité
Catherine Guy-Quint – Ancienne Maire de Cournon et Députée européenne : A travers les comités de jumelages nous avions mis en place le prix des jeunes lecteurs avec des livres traduits en commun. C’est quelque chose qu’on devrait continuer à faire mais la lourdeur administrative n’est pas compatible avec ce genre de choses.
De plus, en temps que maire on ne se sert pas assez des services volontaires européens pour faire des animations dans les écoles par exemple.
Il y a un peu plus de 10 ans le Parlement européen a créé le prix Lux qui revêt une véritable importance pour discuter de la réalité européenne. Il faut continuer à trouver des moyens d’innover.
Il faut que les citoyens s’emparent eux-même du problème
Il y a justement un beau projet pilote porté par la commission et poussé par le Parlement européen sur le thème de la musique : Music moves Europe
Jusqu’à présent on avait le cinéma qui était très identifié avec le programme MEDIA, avec de nombreux films présentés à Cannes. Aujourd’hui nous poussons pour faire émerger des choses similaires dans le domaine de la musique.
Concernant les albums de jeunesse : ils peuvent être soutenus a travers divers programmes de financements dans le domaine de la citoyenneté ou à travers des programmes en région.
Le programme citoyenneté bien plus simple que des programmes tels que MEDIA qui nécessitent une véritable ingénierie.
Autre problématique le faire savoir : il est compliqué d’intéresser les médias sur le fait que la programmation du festival est composée d’artistes européens, ils préfèrent les têtes d’affiche. C’est pour cette raison que nous avons monté notre propre media avec plusieurs structures dans plusieurs pays. Pour l’instant il est en anglais mais la traduction est inéluctable.
Concernant les projets de jeunes : il existe les E-twinnings : jumelages numériques de classes de même niveau relativement simples qui permettent un premier contact. Il existe pour cela une plate-forme en ligne, facilitée par la Commission européenne.
J’en profite pour promouvoir la fondation Hippocrene : Un concours d’écoles du primaire au lycée, concours national sur des projets européens.
Commentaire : Il faut que les projets européens soient incarnés , un livre ou un album c’est un peu froid. J’ai travaillé dans une structure ou il y avait beaucoup de Services volontaires européens et il y avait des échanges réels, c’était concret. C’est ça qui est selon moi le plus à partager.
Un deuxième point, le media de référence c’est la télé et il y a peu de représentation européenne à la télé.
Maintenant je sais qu’on a un bureau dédié au guidage (pour l’information européenne).
L’Europe passe d’abord par l’expérience vécue et notamment via l’importance d’ERASMUS+. Et je vous propose de vivre l’Europe lors de cette première soirée d’Europavox
Il est important d’intégrer la question de l’échelle locale : Quand on regarde la culture aujourd’hui on voit qu’il se passe des choses qui fédèrent. Il est important de se dire que l’Europe culturelle a toujours existé, regardons les intellectuels du passé qui parlaient latin et voyageaient entre les cours
Une politique culturelle européenne existe mais elle est perfectible.
Il y a un réel besoin d’incarner l’Europe ce n’est pas une machine lointaine, elle doit être compréhensible et accessible , elle doit permettre de passer du petit au grand , elle doit passer au niveau local à travers les élus.
Durant ce dialogue, un ensemble de propositions ont pu émerger ; un vote à main levée a donc permis de départager celles-ci. Chaque participant ou spectateur du dialogue ayant sélectionné 2 priorités parmi l’ensemble des initiatives évoquées.
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Alors que 2018 est marqué par l’année européenne du patrimoine culturel et les nouvelles propositions concernant le budget européen ; Le CIED vous propose, dans la continuité de son actualité récente avec le festival Europavox et la programmation Effervescences, de prendre quelques instant pour nous faire part de vos priorités pour une meilleure Europe culturelle !
Le 28 juin, dans le cadre du festival Europavox qui promeut la diversité des musiques européennes ; la Commission européenne, Europavox et le CIED Clermont Puy-de-Dôme organisaient un dialogue citoyen sur le thème de l’Europe culturelle pour répondre à vos questions.
Retrouvez dès à présent l’intégralité du dialogue en vidéo sur la page Facebook de la Commission européenne et son retour sur notre site, très prochainement.