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Lancé en 2007 par le Parlement Européen, le Prix Lux a pour objectif de stimuler la distribution de films européens ainsi que le débat européen. Chaque année le Prix Lux récompense un film et offre aux trois finalistes l’occasion d’être sous-titrésRead more
Pour consulter notre retour sur les principales questions posées lors cet évènement d’ouverture du festival Europavox, ou pour le retrouver en vidéo dans son intégralité, c’est en dessous que ça se passe !
En présence de :
Isabelle Jégouzo : Cheffe de la Représentation en France de la Commission européenne
Sondès El Hafidhi : Conseillère municipale déléguée à la Ville de Clermont-Ferrand
Katia Clot : Directrice adjointe d’Europavox
Jean-Pierre Bonnetier : Fondateur de Volcano
L’ensemble des dialogues citoyens donnera lieu à un compte rendu qui sera présenté au Conseil européen de décembre 2018, en attendant, nous vous invitons à répondre dès à présent au questionnaire des « Consultations citoyennes »
Pour retrouver toute l’actualité des dialogues citoyens et des consultations citoyennes :
#Quelleestvotreeurope
#eudialogues
Oui une Europe de la culture existe, d’ailleurs on raconte, à tort, de jean Monnet qu’il aurait dit »si j’avais su j’aurais commencé par la culture ». Car oui on retrouve de la culture en commun et des valeurs en commun
L’Europe fait aussi beaucoup pour la culture, pour soutenir les projets culturels et qu’on puisse en profiter partout.
Selon moi l’Europe culturelle c’est plus : évidemment cela devrait exister, que, évidemment ça existe.
La volonté d’Europavox est de promouvoir l’Europe de la culture mais aussi de s’appuyer sur la musique pour envoyer des messages positifs qui poussent les citoyens à s’identifier à un territoire plus large.
L’un des enjeux est d’avoir un plus grand marché européen de la culture, on participe à sa construction et à sa structuration mais nous ne sommes pas les seuls.
Clermont-Ferrand est une ville européenne à travers ses étudiants, ses festivals, ses partenaires… Il faut faire prendre conscience de cela, Clermont-Ferrand entend s’affirmer en France et dans le monde comme une ville de culture.
La culture est importante pour le territoire et pour les habitants.
Avant-même 2028, nous sommes déjà dans une belle démarche collective, suite à l’organisation des états généraux de la culture à Clermont-Ferrand cette ambition a été plébiscitée.
Il y a donc une volonté d’être déjà en mode Capitale de la culture : avec des projets spectaculaires ou intimes et qui font réfléchir.
Il y a des dénominateurs communs mais aussi une volonté de prendre en compte les individualités. Mais ce qui est intéressant est le fait de vivre un concert de rock slovène et de sentir qu’il a une histoire propre.
Mon projet est indépendant de toute politique culturelle et repose surtout sur des échanges entre groupes mais ça dépend de comment on le prend, je bénéficie d’aides de la Ville de Clermont-Ferrand
Concernant les aides européennes, c’est la jungle, je ne savais pas où trouver.
Jean-François COLLIN – Directeur de l’Enseignement supérieur et des relations internationales à la Ville de Clermont-Ferrand : Une des problématiques de l’Europe est de trouver la bonne information et le bon relais, depuis un mois la Ville de Clermont-Ferrand dispose d’un outil qui est là pour ça : le Centre d’Information Europe Direct, rue saint Genès, qui est un point de contact, de proximité.
Ce que je ressens venant des acteurs qui montent des projets est qu’il s’agit d’une entreprise technique et compliquée, il faut être bilingue. Il y a donc un tri en fonction de la taille des entreprises.
Un appui est donc nécessaire, c’est pour cette raison que nous avons poussé pour une telle structure.
Oui, il s’agit d’une démarche compliquée, mais le message est reçu : dans le prochain budget de la Commission européenne, l’un des axes mis en avant est la simplification et la facilitation de l’accès à ces types de dispositifs. En outre nous avons proposé d’augmenter le budget culture (via le dispositif Europe Créative) de 1,4 à 1,8 milliard d’euros ; et d’autre types de projets : FEADER , FSE, ou Erasmus de la culture visent à s’amplifier.
Rappelons en outre qu’il existe une volonté de multiplier par 2 le budget du programme Erasmus+ pour le faire passer de 15 à 30 milliards d’euros.
Il faut une déclinaison locale des actions pour leur donner un sens, la culture a cette spécificité d’être dans la proximité. Il existe des initiatives avec par exemple des troupes d’improvisations qui effectuent des échanges et jouent en plusieurs langues.
il y a les grandes orientations données par l’Europe et nous déterminons comment les mettre en œuvre.
L’Europe n’est pas compétente dans tous les domaines, elle agit là où il est le plus utile d’être ensemble (réchauffement climatique, numérique… ) Mais le rôle de l’Europe est de faire en sorte que malgré les barrières de la langue on puisse profiter de ce grand espace.
Mais ce n’est pas « L’Europe » qui décide. Prenons pour exemple la question des droits d’auteur : quand un artiste produit une œuvre qui apparait sur Youtube, il faut qu’il puisse toucher des droits d’auteur. La Commission propose donc et les États (Via le Conseil de l’UE) et le parlement se mettent d’accord.
Rappelons que le Parlement comprend notamment des Élus en France et que celui-ci a du pouvoir, en France on a souvent l’impression que ce parlement compte pour du beurre, mais ce n’est pas vrai. Si nous en venons à avoir un parlement européen eurosceptique, il ne se passera plus rien.
La loi européenne n’est pas descendante.
Mais concernant le niveau local, avec 500 millions de citoyens, il y a des possibilités : l’initiative citoyenne européenne par exemple. En rassemblant 7 états et 1 million de citoyens il est possible de faire des choses : il y en a qui aboutissent en ce moment-même comme dans le domaine de l’eau.
Il existe aussi des exemples locaux : la rénovation de la basilique de Clermont a été financée par des fonds européens.
Commentaire suite à l’intervention d’Isabelle Jegouzo : Pour avoir une vraie Europe unie, il faudrait avoir une Europe avec une vraie harmonisation fiscale ou du SMIC, une répartition des migrants sur le territoire et pas en demi mesure. Il faudrait pour moi une vraie représentation européenne et au niveau des quartiers, moins au niveau des états
François Missionier – Directeur d’Europavox : en musique on a une prédominance de l’anglais très forte et ça mérite que la commission devrait s’y intéresser mais c’est aussi historique et l’un des challenges de la musique en Europe est de permettre aux artistes de s’affranchir et de les accompagner et les inciter à vivre d’autres cultures et peut être avoir le courage de chanter dans leur langue
Les deux doivent être possibles, c’est une démarche qui doit être individuelle et il faut permettre de passer les frontières. C’est notamment le but du programme Music moves Europe
Un exemple de projet mis en place pour franchir les barrières linguistiques, il s’agit d’une PME multi-dub qui fait la traduction et le sous-titrage automatique en matière de cinéma et qui a été financé par l’UE.
pour la musique c’est une question différente mais que dirait-on si la commission imposait de ne plus chanter en anglais ?
La culture est un choix politique : la sauvegarde de la diversité ou la visibilité. On a l’impression que pour trouver un un public il faut chanter en anglais
il faut donc être très attentif à ce que la spécificité et la particularité soient sauvegardées.
Chanter en anglais c’est comme prendre une guitare électrique, on reprend ce qu’on entend, c’est une forme de mimétisme.
La question de la musicalité de la langue est elle aussi importante. Par exemple dans le Hip-hop les groupes ont beaucoup plus tendance à chanter dans leur langue.
Il existe des dispositifs tels que le service volontaire européen et ERASMUS+. Ce dernier concerne aussi la formation professionnelle, pour les sportifs et les artistes. Il existe aussi le corps européen de solidarité (dans les domaines de la prévention de catastrophes naturelles, travaux de reconstruction, aide dans des centres de demandeurs d’asile ou assistance sociale auprès de populations dans le besoin…) et enfin la mobilité libre qui n’est pas toujours une évidence.
De cette expérience de la mobilité, on revient toujours différent, on regarde alors son propre pays et ses propres expériences d’une nouvelle manière. La devise de l’Europe (Unis dans la diversité) l’évoque bien il faut à la fois de l’union et de la diversité
Catherine Guy-Quint – Ancienne Maire de Cournon et Députée européenne : A travers les comités de jumelages nous avions mis en place le prix des jeunes lecteurs avec des livres traduits en commun. C’est quelque chose qu’on devrait continuer à faire mais la lourdeur administrative n’est pas compatible avec ce genre de choses.
De plus, en temps que maire on ne se sert pas assez des services volontaires européens pour faire des animations dans les écoles par exemple.
Il y a un peu plus de 10 ans le Parlement européen a créé le prix Lux qui revêt une véritable importance pour discuter de la réalité européenne. Il faut continuer à trouver des moyens d’innover.
Il faut que les citoyens s’emparent eux-même du problème
Il y a justement un beau projet pilote porté par la commission et poussé par le Parlement européen sur le thème de la musique : Music moves Europe
Jusqu’à présent on avait le cinéma qui était très identifié avec le programme MEDIA, avec de nombreux films présentés à Cannes. Aujourd’hui nous poussons pour faire émerger des choses similaires dans le domaine de la musique.
Concernant les albums de jeunesse : ils peuvent être soutenus a travers divers programmes de financements dans le domaine de la citoyenneté ou à travers des programmes en région.
Le programme citoyenneté bien plus simple que des programmes tels que MEDIA qui nécessitent une véritable ingénierie.
Autre problématique le faire savoir : il est compliqué d’intéresser les médias sur le fait que la programmation du festival est composée d’artistes européens, ils préfèrent les têtes d’affiche. C’est pour cette raison que nous avons monté notre propre media avec plusieurs structures dans plusieurs pays. Pour l’instant il est en anglais mais la traduction est inéluctable.
Concernant les projets de jeunes : il existe les E-twinnings : jumelages numériques de classes de même niveau relativement simples qui permettent un premier contact. Il existe pour cela une plate-forme en ligne, facilitée par la Commission européenne.
J’en profite pour promouvoir la fondation Hippocrene : Un concours d’écoles du primaire au lycée, concours national sur des projets européens.
Commentaire : Il faut que les projets européens soient incarnés , un livre ou un album c’est un peu froid. J’ai travaillé dans une structure ou il y avait beaucoup de Services volontaires européens et il y avait des échanges réels, c’était concret. C’est ça qui est selon moi le plus à partager.
Un deuxième point, le media de référence c’est la télé et il y a peu de représentation européenne à la télé.
Maintenant je sais qu’on a un bureau dédié au guidage (pour l’information européenne).
L’Europe passe d’abord par l’expérience vécue et notamment via l’importance d’ERASMUS+. Et je vous propose de vivre l’Europe lors de cette première soirée d’Europavox
Il est important d’intégrer la question de l’échelle locale : Quand on regarde la culture aujourd’hui on voit qu’il se passe des choses qui fédèrent. Il est important de se dire que l’Europe culturelle a toujours existé, regardons les intellectuels du passé qui parlaient latin et voyageaient entre les cours
Une politique culturelle européenne existe mais elle est perfectible.
Il y a un réel besoin d’incarner l’Europe ce n’est pas une machine lointaine, elle doit être compréhensible et accessible , elle doit permettre de passer du petit au grand , elle doit passer au niveau local à travers les élus.
Durant ce dialogue, un ensemble de propositions ont pu émerger ; un vote à main levée a donc permis de départager celles-ci. Chaque participant ou spectateur du dialogue ayant sélectionné 2 priorités parmi l’ensemble des initiatives évoquées.