En effet, après URBENPACT, voici le projet FEMACT-Cities piloté dans le cadre du programme européen URBACT.
Pourtant inscrite dans la loi, l’égalité entre les femmes et les hommes peine à se concrétiser dans les faits, de l’école au bureau, en passant par les transports en commun, et sur les terrains de sports… partout, des inégalités de genre persistent. Le projet FEMACT-Cities vise à améliorer la qualité de vie des femmes et d’assurer leur liberté individuelle.
Ce projet, qui a débuté en juin 2023, se poursuivra jusqu’en 2025.
Le budget total du projet s’élève à 846 896 €, dont 623 776 € de fonds européens.
La question de la liberté et de l’empowerment des femmes revêt une grande variété de déclinaisons, que chacun des partenaires européens devra prioriser au regard de ses spécificités et problématiques territoriales : liberté de se déplacer dans l’espace public et d’accéder à l’ensemble des infrastructures urbaines, liberté d’apprendre et de se former quel que soit le domaine et sans subir le poids des modèles d’éducation, des axes d’orientation, des a priori ; liberté de créer son entreprise ; liberté économique, artistique ou sportive ; liberté face aux contraintes : celles imposées par la physiologie (santé, vieillissement…), par la société, par le contexte familial voire le cadre conjugal ; liberté de se révéler face aux stéréotypes qui figent notre société.
Le projet FEMACT-Cities va permettre aux villes du réseau d’approfondir leurs réflexions pour in fine contribuer à changer les pratiques, les mentalités, les représentations selon 4 axes principaux :
Crée en 2002, le programme européen URBACT, est un outil de coopération territoriale promouvant le développement urbain intégré. Il a pour objectif la réflexion et la co-construction de politiques publiques locales.
Géré directement par la Commission européenne et financé par le FEDER, ce programme s’adresse aux collectivités locales des 27 États membres de l’UE. Le programme leur permet de se constituer en réseaux transnationaux autour d’une problématique commune, pour échanger et renforcer leurs capacités en matière de développement urbain. Les membres du réseau bénéficient ainsi d’une aide aux différents déplacements nécessaires et possiblement d’une expertise thématique.
Les projets soutenus se regroupent autour de 5 grandes thématiques :
Du 1er au 12 novembre, la Commission européenne participe à la conférence des Nations unies sur les changements climatiques dite COP26, à Glasgow, au Royaume-Uni.
La Présidente Ursula von der Leyen représente la Commission lors du sommet mondial des dirigeants qui ouvre officiellement la COP 26, avec Frans Timmermans, Vice-Président et la Commissaire à l’énergie Kadri Simson.
La Commission incitera toutes les parties à respecter leurs engagements au titre de l’accord de Paris et à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Elle demandera également instamment aux pays développés d’accroître leur financement de la lutte contre le changement climatique afin d’atteindre l’objectif de 100 milliards de Dollars convenu à Paris, auquel l’UE contribue déjà à hauteur de plus de 25 milliards de Dollars, et plus encore à l’avenir.
6 ans après l’adoption des accords de Paris, l’UE négocie la finalisation des “règles de Paris” pour leur mise en œuvre, afin de trouver un accord qui garantisse l’intégrité environnementale des marchés mondiaux du carbone, ainsi que des obligations en matière de transparence et de communication d’informations.
L’UE accueille plus de 150 évènements parallèles dans le pavillon de l’UE, à Glasgow et en ligne. Parmi ces événements, le projet URBACT “UrbEnPact” porté par Clermont Auvergne Métropole réunit tous ses partenaires européens.
Du 3 au 5 novembre, 6 territoires faisant partie du réseau européen UrbEnPact participent à la COP26 à Glasgow, afin de montrer que les villes, quelle que soit leur taille, peuvent et se doivent d’agir à leur échelle pour lutter contre le changement climatique. L’objectif est de montrer que s’engager pour la transition écologique n’est pas uniquement réservé aux États et aux grandes villes.
Ilari Rautanen,
Tampere, Finlande
Le projet « Urban Energy Pact » du programme européen de coopération entre villes d’Europe URBACT réunit :
Objectif : définir un plan d’action concret impliquant tous les acteurs métropolitains, permettant à chaque ville partenaire de devenir un territoire à énergie positive d’ici à 2050.
Nicolas Mayer-Rossignol,
Métropole Rouen Normandie
Révéler le potentiel des villes et de leur territoire pour surmonter les défis environnementaux à l’occasion de la COP26 : à Glasgow, la délégation de 35 personnes (représentants élus, experts en énergie, techniciens, etc.) venant de 6 villes du réseau UrbEnPact est déterminée à partager sa vision du rôle que les villes ont à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les villes doivent être des éléments moteurs du changement, fédérer, innover et mobiliser. Le réseau UrbEnPact s’engage à être le porte-parole des territoires dans le cadre de la COP26 de Glasgow. Pour se faire entendre, la délégation participera aux évènements de la COP26 dédiés à la finance, à l’énergie, à la responsabilisation, et à la jeunesse.
Inspirer, encourager et s’engager : le point d’orgue de la participation de la délégation UrbEnPact à la COP26 sera un débat à l’Hôtel de Ville de Glasgow avec les représentants des villes de Pittsburgh (États-Unis), de Portland (États-Unis) et de Glasgow (Écosse) en présence de l’ancien maire de New York, Mike Bloomberg. La discussion portera sur la meilleure manière de sensibiliser les populations, à l’heure où tous les acteurs de la société doivent agir pour préserver l’avenir de notre planète et les générations futures.
Carmen Piritore,
Palma di Montechiaro, Italie
La vision du réseau Urb-En Pact : Pour le réseau, les villes sont des laboratoires vivants du changement. Elles mettent en place une transition concrète, efficace, sur-mesure et à taille humaine. Étant convaincues que les territoires sont l’échelle d’action pertinente, les villes partenaires cherchent à fédérer autour de la transition écologique. La participation d’une délégation à la COP26 permettra de promouvoir l’absolue nécessité de l’engagement des acteurs au niveau territorial.
Le réseau UrbEnPact veut aussi démontrer que des changements concrets et efficaces dans notre mode de vie doivent avoir lieu à toutes les étapes, dans toutes les actions, peu importe où nous sommes, qui nous sommes, où nous habitons et ce que nous faisons.
Pour atteindre cet objectif, les acteurs locaux doivent être les artisans du changement, pour établir un pacte fort, afin que chaque acteur joue son rôle et agisse pour le changement.
Le réseau a pour ambition de responsabiliser tous les acteurs du changement, en démontrant que les actions doivent être menées par tous et pour tous, que les villes doivent supporter et fédérer toutes les couches de la société.
A la veille des 2 sommets mondiaux que sont le G20 à Rome puis, la COP26 à Glasgow, la Présidente de la Commission européenne a déclaré : (extraits)
(…) “De fait, la COP26 repose principalement sur 3 piliers.
Le 1er pilier, c’est notre ambition. La grande question est donc : nos engagements à réduire les émissions sont-ils suffisants pour véritablement nous permettre de maintenir le réchauffement bien en dessous de 2 degrés, et proche de 1,5 degré ? Le dernier rapport des Nations unies sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions nous montre qu’actuellement, les CDN ne permettent pas d’atteindre les objectifs de l’accord de Paris, et que nous sommes donc toujours sur la voie très dangereuse d’un réchauffement climatique supérieur à 2°. C’est inquiétant, et nous devons faire mieux.
Le 2ème pilier concerne le financement de l’action climatique – je viens juste de le mentionner.
Et le 3ème pilier concerne les règles applicables aux marchés internationaux du carbone.
Nous devons progresser sur ces 3 fronts, principalement lors de la COP26 : il s’agit de l’ambition de réduire davantage les émissions, dès maintenant; il s’agit du financement de la lutte contre le changement climatique, au profit des pays les moins avancés et les plus vulnérables; et il s’agit de l’achèvement du corpus réglementaire. J’attends des négociateurs qu’ils fassent leur maximum pour que nous avancions réellement sur ces trois fronts.
Tournons-nous maintenant vers l’Europe : l’Europe est en bonne voie de devenir le premier continent climatiquement neutre d’ici à 2050. De nouveaux chiffrent montrent quelque chose d’intéressant: nous avons déjà réduit nos émissions de plus de 31 % par rapport à 1990, tout en connaissant une croissance de notre économie de 60 %. Je pense que c’est un message encourageant qui montre que réduction des émissions et prospérité peuvent aller de pair, que l’on peut réduire les émissions de gaz à effet de serre, produire de manière plus propre, plus saine et plus durable tout en développant l’économie. C’est exactement ce que nous devons montrer au monde et ce que nous devons montrer à nos populations. Nos citoyens attendent de nous que nous progressions à cet égard. (…)
Enfin, comme toujours, nous allons lancer plusieurs nouvelles actions à la COP26.
Avec le Président Biden, je vais lancer l’engagement mondial en faveur de la réduction des émissions de méthane. Avec cette initiative, nous nous engageons à réduire les émissions de méthane d’au moins 30% d’ici à 2030. Si vous regardez les émissions de gaz à effet de serre, le méthane est le levier sur lequel il est le plus facile d’agir. Son pouvoir de réchauffement est 80 fois plus important que celui du CO2 ; il est donc urgent d’agir et nous pouvons faire beaucoup. Je me réjouis donc que 60 pays nous aient rejoints jusqu’à présent. Bien évidemment, nous encourageons d’autres pays à se rallier à cette ambition.
La 2ème initiative que je vais annoncer est une contribution financière d’1 milliard d’Euros à l’engagement mondial en faveur des forêts. Elle inclut 250 millions d’Euros en faveur du bassin du Congo. Vous savez que la protection des forêts du monde entier constitue une priorité pour l’Union européenne. Les forêts sont nos meilleures alliées dans la lutte contre le changement climatique; nous devons donc réellement les protéger.
La 3ème initiative que nous allons lancer concerne l’innovation. L’innovation est essentielle pour lutter contre le changement climatique et progresser sur la voie d’une économie circulaire caractérisée par des procédures de production propre et une consommation plus durable. Les technologies de demain seront donc la clé pour contribuer à réduire les émissions. Nous voulons démontrer – et c’est le cœur de cette initiative – que les investissements dans les innovations écologiques sont payants. C’est pourquoi à Glasgow, je vais lancer un partenariat, avec Bill Gates et son programme «Catalyst» de Breakthrough Energy. (…)
Dernier point et non des moindres, la 4ème initiative que nous lancerons vraisemblablement – nous y travaillons encore – consiste à rassembler les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, et l’Union européenne pour lancer avec l’Afrique du Sud un partenariat pour une transition énergétique juste. L’idée est que les pays aident l’Afrique du Sud à abandonner progressivement et plus vite le charbon et à passer plus tôt et plus vite aux énergies renouvelables.” (…)