Depuis 1992, la préservation de la biodiversité en Europe passe par la protection d’habitats naturels et d’espèces grâce à cette appellation « Natura 2000 ».
Le but du réseau Natura 2000 est de mieux gérer la coexistence des activités humaines et des espaces naturels. Il ne s’agit pas de sanctuariser des espaces en interdisant toute activité (touristique, économique, urbanistique…) mais de permettre que les préoccupation sociales et économiques se fassent de façon équilibrée. Si le classement permet d’interdire les activités nuisibles à la biodiversité, il permet surtout de co-construire avec les citoyens de chaque site des objectifs à atteindre, sous forme de charte co-financée par l’Union européenne.
C’est le fondement même du développement durable !
Dans le Puy-de-Dôme, 35 sites sont classés au titre de la directive oiseaux comme habitats. Ainsi, parmi les sites Natura 2000 plusieurs sont situés au cœur des Parcs Naturels Régionaux comme la chaîne des Puys, le Cézallier, les Monts Dore, les Monts du Forez, la Dore et ses affluents, mais aussi les vallées et côteaux au nord de Clermont-Ferrand, le Val d’Allier Alagnon, les vallées des Couzes, le marais salé de Saint-Beauzire, ou encore les Gorges de la Sioule…
En Europe, le réseau représente 27582 sites soit 18 % des terres et 6 % de la surface marine.
La France compte 1 766 sites, couvrant plus de 7 millions d’hectare soit près de 13 % du territoire terrestre métropolitain et 34 % de la surface marine. Ce sont majoritairement des forêts (35%), des prairies et des landes (26 %), des zones humides (22%) et des zones agricoles (15 %). Il est possible de visualiser les sites classés sur : https://natura2000.eea.europa.eu/
Ce site classé s’étend sur 51 716 hectares de Chanonat à Apchat, avec une géographie très variée (altitude de 430m à 1275 m) est un site important pour la conservation des rapaces forestiers et rupestres. En effet, il s’agit d’un des sites les plus importants en Auvergne et en France pour la conservation des rapaces forestiers et rupestres. La densité et la diversité de ce groupe y sont remarquables.
Cette zone Natura 2000 a été désignée pour sa diversité et la richesse de l’avifaune.
Avec 30-40 couples nicheurs, le Pays des Couzes abrite 2,5 % des effectifs nationaux du Grand-duc d’Europe.
Parmi les 7 objectifs retenus par le comité de pilotage, citons la limitation de la mortalité des oiseaux par destruction directe et par destruction des milieux, la limitation du dérangement en période de nidification ou encore la valorisation du patrimoine naturel.
34 espèces d’oiseaux ont justifié la désignation du site en zone Natura 2000 dont :
milan royal
Crédits photographiques :
Alexandre Gorse
Ce réseau de sites protégés s’appuie sur 2 instruments juridiques, que sont les directives « Oiseaux » et « Habitats » qui cherche la conservation et l’utilisation durable de la nature dans l’UE. La plus ancienne disposition légale est la directive oiseaux, qui vise « la protection, la gestion et la régulation” des “espèces d’oiseaux vivant naturellement à l’état sauvage sur le territoire européen des États membres” depuis 1979. La seconde directive date de 1992 et a pour objectif de préserver certaines espèces listées, telles que les interdictions de leur commerce, de leur cueillette, de leur capture ou encore de la détérioration de leur environnement.
Si le financement principal de ce réseau se faisait via le programme Life (3,5 Milliards d’€ pour 2014-2020), les fonds structurels et d’investissement y contribuent aussi, puisqu’ils ont en partie pour objectif la protection de l’environnement et à la préservation des ressources. Pour la prochaine programmation, le budget sera largement augmenté atteignant 5,4 Milliards d’€ pour 2021-2027.
Une étude de la Commission européenne de 2019 sur l’état de la nature constate malgré tout que 81% des habitats sont dans un état de conservation “insuffisant” ou “médiocre”, tandis que 63 % des espèces sont dans un état de conservation “insuffisant” à “médiocre”.
Carte interactive tirée de http://www.puy-de-dome.gouv.fr/carte-interactive-a2446.html
APPEL À CONCOURIR POUR LES PRIX ROBERT SCHUMAN 2021
“INITIATIVE SOUS LE HAUT PATRONAGE DE MADAME URSULA VON DER LEYEN, PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE”
Pour le 70° anniversaire de la signature du traité instituant la Communauté européenne du Charbon et l‘Acier (CECA), le Centre européen Robert Schuman lance son appel à concourir aux PRIX ROBERT SCHUMAN 2021 attribués à des textes de deux pages et demi proposant un futur ou une action nouvelle à l’Union des pays européens à partir de 2021. Premiers prix : 5.000 euros
Les Prix Robert Schuman seront décernés au printemps 2021, aux auteurs d’un texte original prévoyant, proposant et motivant une étape de progrès de l’Union européenne à partir de 2021, dans le format de la Déclaration de Robert Schuman du 9 mai 1950. Plusieurs prix de 5.000, 3.000, 2.000 et 1.000 euros seront attribués par le jury.
Les prix sont ouverts à des auteurs de toute nationalité, mais les textes devront être rédigés dans l’une des langues de Robert Schuman, soit en français, en allemand, en luxembourgeois ou en anglais. Les textes pourront être présentés par une personne physique ou morale, ou par une institution, ou par un groupe de personnalités ou d’institutions.
Les textes devront être envoyés au format .pdf par courriel au plus tard le 2 février 2021, à l’adresse suivante :
centre-robert-schuman@centre-robert-schuman.org
Téléchargez ici le dossier de présentation :
http://www.centre-robert-schuman.org/prix-robert-schuman-2021?langue=fr