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Depuis 2017, des professeures et des élèves du collège Lucie Aubrac participent au projet de coopération, sur les langues et les cultures latines.
Les partenaires des Clermontois sont Evora au Portugal, Puerto Santa Maria en Espagne et Messina en Italie.
Ils échangent grâce à la plateforme Etwinnings, mais les rencontresRead more
Pour commencer, il est nécessaire de faire le point sur ces institutions aux noms si proches, qui ont pourtant des rôles bien différents.
Le Conseil de l’Union Européenne, aussi appelé conseil des ministres, est une institution de l’Union Européenne. Il représente les gouvernements des Etats membres de l’UE, en réunissant les ministres par domaines de compétence (finances, politique étrangère, santé, etc.). Le conseil de l’UE travaille avec le Parlement Européen et participe à l’adoption et l’amendement des lois européennes.
Le Conseil Européen est né en 1974, et réuni régulièrement les chefs d’Etats et de gouvernement des pays membres. Elle devient une institution officielle en 2009, avec le traité de Lisbonne. Ces réunions sont aussi appelées « sommets européens ». Des décisions sont prises par consensus, à l’issue de négociations. Son rôle est de définir « les orientations politiques générales », et permet « l’impulsion nécessaire à son développement » (article 4 du TUE).
Le Conseil de l’Europe, institution qui nous intéresse ici, ne fait pas parti de l’Union Européenne. C’est une organisation intergouvernementale, qui a pour but de défendre les droits de l’Homme, de promouvoir la diversité culturelle ainsi que de lutter contre les problèmes sociaux (discriminations, intolérances, etc.) sur le continent européen.
C’est la plus vieille organisation européenne, puisqu’elle est fondée par le traité de Londres, en 1949, après la Seconde Guerre Mondiale. Cette organisation s’appuie sur la célèbre Convention Européenne des Droits de l’Homme, ainsi que sur sa cour de justice, la Cour Européenne des droits de l’Homme.
Le Conseil de l’Europe réunit aujourd’hui 47 pays européens. Son siège est à Strasbourg, dans le Palais de l’Europe. Il rassemble 833 millions de citoyens.
Il a pour objectif, s’appuyant principalement sur la Convention européenne des droits de l’Homme, de favoriser un espace démocratique et juridique commun en Europe sur les questions de protection des individus.
Aussi, cette organisation intergouvernementale, dans sa lutte contre les discriminations, cherche à mettre en valeur l’identité culturelle de l’Europe et sa diversité.
Les institutions du Conseil de l’Europe
Avec un secrétaire général, Marija Pejčinović Burić, qui a été élue en juin 2019 et a pris ses fonctions en octobre 2019. Le secrétariat général compte plus de 1800 fonctionnaires issus des pays membres.
ce Comité rassemble les ministres des affaires étrangères des 47 pays membres. C’est l’organe de décision de l’organisation.
C’est 648 membres représentant les 47 parlements nationaux. Cette assemblée participe à la coopération européenne par la rédaction de Conventions et chartes.
C’est l’organe porte-parole des régions et municipalités d’Europe.
En outre, le Conseil de l’Europe a créé divers organismes, permettant une meilleure organisation dans divers domaines, tels que le Commissaire aux droits de l’Homme, le Comité européen des droits sociaux, etc.
Aussi, un statut d’observateur a été créé afin d’étendre les coopérations avec d’autres pays. Les pays ayant le statut d’observateur sont les suivants : le Saint-Siège, les Etats-Unis, le Canada, le Japon et le Mexique. Le Canada, Israël et le Mexique ont un statut d’observateurs à l’Assemblée parlementaire.
L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe adopte de nombreuses chartes et conventions, dans le but d’harmoniser et de faciliter la coopération entre les pays européens. Ces conventions n’ont aucune force obligatoire, et leur ratification par les pays membres est faite sur une base volontaire.
En revanche, afin de garantir le respect de la Convention Européenne des droits de l’Homme (CEDH), la Cour Européenne des droits de l’Homme est créée en 1959. Cette convention, entre autres, permet le respect de la vie privée et familiale, le droit à la vie, la protection de l’intégrité physique, le droit à la liberté et à la sûreté, etc.
La Cour est compétente lorsqu’un Etat membre du Conseil de l’Europe, qui a ratifié la Convention et ses protocoles additionnels, ne respecte pas les droits et libertés qui y sont reconnus.
Aussi, la Cour peut être saisie par une personne physique, une organisation non gouvernementale ou un groupe de particuliers qui s’estime victime d’une violation des droits reconnus dans la Convention et ses protocoles, par l’un des Etats contractants. Aussi, elle accepte les requêtes interétatiques (d’un Etat contre un autre Etat). Le requérant doit cependant avoir épuisé les voies de recours internes avant de voir son affaire traitée à la Cour Européenne des droits de l’Homme.
La Cour est composée de 47 juges, un juge par Etat membre, pour une durée de six ans renouvelable. Les juges ne sont pas liés par les Etats et sont totalement indépendants et impartiaux. Leur fonction leur interdit donc toute activité incompatible avec ces deux devoirs.
Les arrêts de la Cour sont, eux, obligatoires pour l’Etat membre jugé. Les sanctions peuvent être de différentes natures : obligations de changements législatifs, sommes d’argent alloués aux requérants en guise de réparation du préjudice…
Enfin, il faut savoir que l’article 15 de la Convention Européenne des droits de l’Homme autorise les Etats à déroger aux droits garantis par la Convention dans le cas de situations d’urgence. Cet article a été utilisé par la France en 2015, ainsi que cette année, en 2020, suite à la crise sanitaire du Covid 19, qui restreint notre liberté, liberté protégée par l’article 5 de la CEDH.
Depuis septembre 2019, et jusqu’en août 2022, Clermont Auvergne Métropole et le pôle de compétitivité CIMES sont partenaires du projet de coopération Block4Coop, dans le cadre du programme européen SUDOE financé par le fonds européen de développement régional.
Le programme Interreg SUDOE permet de développer des coopérations transnationales, entre le Portugal, l’Espagne, le Sud-Ouest de la France, Gibraltar et Andorre, afin d’échanger des bonnes pratiques, grâce au cofinancement apporté par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER). Lors du 3ème appel à projets du programme, 17 projet ont été retenus, dont Block4Coop sur l’axe « compétitivité des PME », avec pour objectif le développement des capacités pour l’amélioration de l’environnement des entreprises dans la zone du programme SUDOE.
Block 4 Coop vise à contribuer à l’incorporation de technologies innovantes avancées (blockchain, Internet des objets, Big data) dans le tissu industriel manufacturier pour améliorer les process productifs des entreprises. Via des actions de sensibilisation, de diffusion et d’intermédiation entre acteurs usagers et développeurs de ces technologies, l’objectif est notamment, au travers de projets collaboratifs ou non, de contribuer à l’amélioration et à l’efficacité des processus de production, de prise de décision et de traçabilité des produits/services industriels des PME locales.
Le chef de file est la Fédération de la Métallurgie de la province espagnole de Biscaye.
Les autres partenaires espagnols sont : Eraikune (cluster de la construction), Irkelan (centre technique spécialisé dans l’industrie 4.0), Hegan (cluster aéronautique), ITAINNOVA (institut technologique d’Aragon).
Les partenaires portugais sont : INOV INESC INOVACAO (institut de recherche et développement portugais en technologies de l’information et électronique), AIDA (association industrielle du district d’Aveiro) et la Municipalité d’Agueda.
Le budget de ce projet s’élève à 1 632 653,08 € pour les 3 ans de projet, pour ces 10 partenaires.
https://www.investinclermont.eu/international/les-projets-europeens/
SUDOE, c’est quoi exactement ?
Le Programme Interreg Sudoe soutient le développement régional dans le sud-ouest de l’Europe en finançant des projets transnationaux par le biais du Fond FEDER. Ainsi, il promeut la coopération transnationale pour traiter des problèmatiques communes aux régions de l’ensemble du territoire couvert , comme le bas investissement en recherche et développement, la basse compétitivité de l’entreprise petite et moyenne et l’exposition au changement climatique et risques environnementaux.
https://www.interreg-sudoe.eu/fra/programme/a-propos-d-interreg-sudoe
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