* Mise à jour *
Le dossier de candidature de la seconde phase a été déposé le 3 novembre 2023. Téléchargez-le ici !
Prochaines étapes : la visite du jury européen sur place début décembre puis la décision finale mi-décembre 2023.
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Le dossier de candidature de la seconde phase a été déposé le 3 novembre 2023. Téléchargez-le ici !
Prochaines étapes : la visite du jury européen sur place début décembre puis la décision finale mi-décembre 2023.
Vendredi 3 mars 2023, les 4 villes finalistes ont été annoncées à l’institut national du patrimoine !
Clermont-Ferrand Massif Central fait partie du carré final, avec Rouen, Bourges et Montpellier. Une étape décisive vient d’être franchie.
Le dossier a été déposé en décembre 2022 au Ministère de la Culture. 60 pages qui présentent le territoire, l’engagement, les actions depuis 2015 et jusqu’en 2028…
Le grand oral de présentation devant le jury français a eu lieu le 1er mars 2023.
Lisez le résumé de la candidature ici, et le rapport du jury ici.
QU’EST-CE QUE C’EST ?
Le programme des Capitales Européennes de la Culture (CEC) est une initiative créée par l’Union européenne pour célébrer la richesse et la diversité de ses territoires et de ses citoyen.ne.s.
61 ont été désignées depuis 1985, année où le programme a été lancé. La France, pour sa part, a déjà obtenu 4 fois le titre :
en 1989 à Paris,
en 2000 à Avignon,
en 2004 à Lille
en 2013 à Marseille-Provence.
Pour l’édition 2022, les villes de Kaunas au centre de la Lituanie, Esch-sur-Alzette deuxième ville du Luxembourg et Novi Sad en Serbie surnommée “l’Athènes serbe”, sont les 3 lauréates et succèdent ainsi à Galway en Irlande et à Rijeka en Croatie. En pleine période de crise sanitaire, la Commission européenne avait proposé de prolonger l’année de CEC à ces 2 dernières, lauréates de 2020, jusqu’à la fin du mois d’avril 2021. Mais les mesures de confinement et de distanciation sociale ayant particulièrement touché le secteur culturel, les villes avaient été contraintes de reporter ou réorganiser un certain nombre d’événements, en les adaptant aux mesures sanitaires en vigueur, parfois en distanciel !
Ainsi, pour tenir compte du calendrier des prochaines villes lauréates, la Commission avait aussi proposé de reporter de 2021 à 2022 le titre de CEC de Novi Sad, et de 2021 à 2023 celui de Timisoara (Roumanie) et d’Elefsina (Grèce).
En 2019, c’était Plovdiv (Bulgarie) et Matera (Italie).
De nombreuses manifestations culturelles sont prévues tout au long de cette période pour célébrer l’événement, mais quel est l’impact pour le territoire local ?
RETOUR SUR LES ORIGINES ET LES RETOMBÉES DE CE LABEL NÉ EN 1985
A l’origine des CEC, on trouve la conviction, chez les responsables européens, que l’Europe s’est trop longtemps préoccupée de politique et d’économie, négligeant les échanges culturels entre ses citoyens.
L’initiative remontant à 1985 revient à l’actrice Melina Mercouri, alors Ministre grecque de la Culture. 2 ans plus tard, également sous l’impulsion du Français Jack Lang, Athènes devient la 1ère “ville européenne de la culture”. L’appellation est transformée en 1999 pour revêtir sa désignation actuelle, plus honorifique.
FINALITÉ : LE BUT ET LES OBJECTIFS DE CETTE INITIATIVE
Le but ultime serait que la ville choisie puisse clairement devenir la star du continent, attirer plus de touristes et faire vivre culturellement la ville comme jamais elle ne l’a fait auparavant. De façon plus officielle, et selon la Commission européenne, ce serait de “mettre en valeur la diversité de la richesse culturelle en Europe et les liens qui nous unissent en tant qu’Européens”. Il s’agit donc, pour les villes mises à l’honneur, de promouvoir leur patrimoine et leur dynamisme culturel à travers l’organisation d’expositions, de festivals ou encore de débats et d’autres événements, tout en bénéficiant d’une couverture médiatique non négligeable grâce à la labellisation européenne.
Si cette expérience européenne est une opportunité de développement et de rayonnement pour un territoire, sa mise en œuvre est également une aventure fédératrice pour les forces vives locales. Il s’agit d’une mise en mouvement qui mobilise tous les secteurs d’activité et tous les milieux, aussi bien culturel ou économique que social ou éducatif… et les citoyen.ne.s dans leur ensemble.
Les objectifs pour atteindre ce but sont donc multiples et bien définis :
mettre en valeur la richesse culturelle et patrimoniale (par exemple pour Clermont-Ferrand : la Chaîne des Puys devenue patrimoine mondial de l’UNESCO, le festival international du court-métrage, le festival de musique Europavox, etc)
favoriser la contribution de la culture au développement des villes
accroître le sentiment d’appartenance à un espace culturel commun
renforcer l’identité des villes européennes, tout en apportant un souffle nouveau sur le cadre de vie de ses habitant.e.s.
QUI DÉCIDE ET QUI PEUT VOTER POUR CELA ?
L’ordre des pays dont les villes peuvent prétendre à ce titre est déterminé à l’avance. Des règles précises assurent une rotation équitable entre les États membres.
Depuis 2009, au moins 2 villes se partagent le label contre une seule auparavant ; l’une est issue d’un des “anciens” États-membres et l’autre d’un pays entré plus récemment. Une 3ème lauréate peut venir s’ajouter, issue cette fois-ci d’un pays tiers, voire d’un pays candidat. C’est ainsi que Istanbul, en Turquie, a pu porter le titre en 2010 aux côtés de Pecs en Hongrie et Essen en Allemagne. L’ancienne capitale ottomane souhaitait profiter de la situation pour marquer son ancrage européen et sa modernité culturelle.
LES FINANCEMENTS
Ce programme bénéficie à l’évidence de fonds européens via le volet Culture du programme “Europe Créative”, doté d’un budget global de 2,5 milliards d’Euros sur la période 2021-2027. Environ 33 pour cent du budget de ce programme sont dédiés à ce volet de la Culture.
Cependant, l’intérêt pour les villes désignées ne se résume pas uniquement à l’obtention de subventions européennes, d’ailleurs jugées insuffisantes par la plupart des organisateurs. Il semble se trouver principalement dans les retombées économiques et l’image de marque qu’elle octroie.
En effet, en 2004, la Commission s’était penchée sur ces motivations qui avaient poussé les 29 villes lauréates des 10 années précédentes à déposer leur candidature. Le constat était clair et unanime : “la plupart d’entre elles poursuivait de nombreux objectifs renvoyant souvent au besoin de développer le profil international de la ville et de sa région, de mettre en place un programme d’activités culturelles et d’événements artistiques, d’attirer des visiteurs et de renforcer la fierté des villes et l’image qu’elles ont-d’elles-mêmes”.
Le programme des capitales européennes de la culture a sans doute permis à de nombreux touristes européens de découvrir les richesses de villes du continent, certaines encore peu ou pas connues !
Mais le rapport livrait néanmoins des conclusions mitigées sur cette participation du label au renforcement de l’intégration européenne. Peu de villes semblaient attachées à la dimension européenne de l’événement et “les attentes de coopération entre villes partageant le titre n’ont pas été réalisées ou maintenues”, notait cette fois encore la Commission.
Cette dernière réalise désormais un rapport annuel d’évaluation sur l’organisation des événements par les villes lauréates. La dimension européenne semble alors prendre une place plus importante et devenir un critère incontournable dans la sélection.
ET CLERMONT-FERRAND LA-DEDANS ?
En 2028, la France accueillera pour la 5ème fois la Capitale Européenne de la Culture. Face à notre Ville, Amiens, Bastia, Bourges, Lens, Montpellier, Nice, Reims, Rouen et Saint-Denis se sont déclarées candidates.
La même année, une 2nde CEC sera désignée en Tchéquie.
Clermont-Ferrand a entamé un long processus pour concurrencer ces autres villes de France. En réalité, elle travaille sur son projet de candidature depuis 2015. D’ailleurs, c’était dans le programme de campagne du Maire Olivier Bianchi, élu en 2014.
Après avoir été portée directement par la Ville entre 2015 et 2021, depuis 2021, la candidature est portée par l’association Clermont-Ferrand – Massif Central 2028, présidée par Cécile Coulon, romancière, poétesse et essayiste. La création d’une association relève d’une volonté politique de faire de la candidature un programme partagé avec les publics, basé sur l’inclusion et la co-construction, au contraire d’un grand show artistique.
La mission de cette association relève donc de la contribution à une vie plus conviviale et épanouissante pour tous, de Clermont-Ferrand mais aussi plus largement à l’ensemble du Massif Central. Tout cela consiste à inventer un nouveau modèle de convergence durable d’acteurs locaux, de valorisation et de dialogue des territoires, pour une Europe épanouie. Enfin, l’ambition est bien entendu d’être élue Capitale Européenne de la Culture en 2028 et même de la dépasser en créant une adhésion citoyenne pérenne.
LE CALENDRIER ET LES PROCHAINES ÉTAPES
La candidature CEC s’incarne bien au-delà d’une programmation culturelle riche, c’est toute une dynamique du territoire. C’est pourquoi beaucoup d’actions du Centre Europe Direct sont réalisées en partenariat avec l’association Clermont-Ferrand Massif Central 2028.