Taux de participation en hausse ! Une 1ère dans l’histoire.
C’est un progrès pour la démocratie par rapport aux dernières élections européennes. A l’échelle du continent, 51% des citoyens européens se sont rendus dans les bureaux de vote, du jamais vu depuis 1994. Cela signifie que les citoyens européens se sentent concernés par l’Union européenne, qu’ils la rejettent ou non.
Paradoxalement, le taux de suffrages exprimés aux élections européennes n’a fait que décroître depuis 1979 jusqu’en 2014, passant respectivement de 62% à 42,61% alors que le Parlement européen obtenait des pouvoirs de plus en plus importants pour légiférer sur notre quotidien. Cette phase descendante de la démocratie européenne s’achève en 2019, en espérant que ces élections ne demeurent pas une exception en termes de participation.
Parmi les Etats, beaucoup affichent des hausses de participation assez spectaculaires. L’Allemagne est passée de 48,1% de suffrages exprimés en 2014 à 61,4% en 2019. La Roumanie passe de 32,4% à 49%, tandis que l’Espagne augmente de 20,5 points (de 43,8% à 64,3%) sur la même période, affichant la plus forte augmentation d’expression des suffrages en Europe.
Il y a cependant quelques décroissances en termes de votants, le plus mauvais élève étant la Bulgarie où la participation, déjà fébrile en 2014 (35,8%), a diminué de 5 points pour tomber à 30,8%. Par ailleurs, l’Etat où les citoyens se sont le moins rendus aux urnes demeure la Slovaquie, avec seulement 22,7% de participation, en dépit de l’augmentation des suffrages exprimés de 9,7 points par rapport à 2014.
En France, le taux de participation s’élève 50,12%, une hausse d’environ 8 points par rapport à 2014. Au niveau départemental, le Puy-de-dôme compte 54,49% de votants, tandis qu’au niveau local, les Clermontois ont été 48,49% à aller voter.
En somme, la moitié des citoyens européens s’est rendue aux urnes afin de voter pour l’Europe qu’elle désire. Si cela fait figure d’un progrès notable dans l’histoire de la construction européenne, il manque toutefois les votes de la seconde moitié des 427 millions d’Européens. Une participation plus importante de la part des citoyens permettrait d’accroitre la légitimité du Parlement européen qui aurait un plus grand poids lors des négociations avec les autres institutions européennes.